Le gouvernement avait lancé une mission flash au lendemain des dégâts agricoles causés par les violents orages de grêle en Occitanie fin mai et début juin 2022. Le ministère de l'agriculture vient de publier 7 recommandations à mettre en œuvre.
À la suite des épisodes de grêle, qui ont touché l'Occitanie entre mai et juin, une mission flash avait été diligentée par Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture, afin d’évaluer les dégâts et améliorer la capacité des agriculteurs à lutter contre les aléas climatiques.
14 départements touchés
Au cours des mois de mai et de juin 2022, 14 départements ont subi des épisodes de grêles particulièrement intenses, causant des dégâts importants sur de nombreuses exploitations agricoles. En Occitanie, les viticulteurs et les arboriculteurs ont payé le plus lourd tribu. Les département de l'Aude et des Pyrénées-Orientales ont été le plus touchés.
A l'époque, plusieurs dispositifs d'aide d'urgence comme le dégrèvement de la taxe foncière et le report de cotisations sociales avait été immédiatement mis en place. Les prêts garantis par l’État avaient également été prolongés jusqu’au 31 décembre 2022 dans le cadre du projet de loi de finances rectificatives, actuellement étudié par le parlement.
Une mission flash pour aller plus loin
Compte tenu des dégâts, allant jusqu'à 100% dans certaines exploitations et de l’ampleur du phénomène, Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture a lancé le 22 juin dernier une mission flash afin d’évaluer les pertes et soutenir les agriculteurs, déjà fragilisés pour certains par le gel tardif du mois d'avril.
Une trentaine d’exploitations touchées ont été visitées et plus de 300 acteurs ont été interrogés dans les 14 départements concernés.
Plusieurs mesures à mettre en oeuvre
Sept recommandations ont été émises. Elles sont en cours de déploiement ou le seront dans les prochaines semaines :
- l'activation immédiate des cellules départementales d’urgence, présidées par les préfets. Elles vont permettre d'affiner le bilan et de mettre en place un dispositif psychologique à destinations des agriculteurs.
- Le fond d'urgence débloqué en mai pour le gel tardif sera élargi et abondé à hauteur de 40 millions d’euros. Il permet de trouver une réponse rapide aux situations les plus catastrophiques dans la limite d’un plafond de 5 000 € par exploitation, mais qui pourra être porté au montant estimé nécessaire pour les plus en difficulté.
- Mise en place d'un soutien financier national, via le ministère de l'Économie et des Finances, les banque et assurances, la Mutuelle Sociale Agricole, les Chambres d’agriculture.
- Une étude sur l’efficacité des dispositifs de protection contre la grêle sera menée pour les valoriser et les faire connaître au plus grand nombre.
- La formation continue sera développée auprès des agriculteurs pour étendre la capacité de gestion du risque en agriculture
- La reconnaissance de force majeure et de circonstances exceptionnelles seront activées dans le cadre de la politique agricole commune et de la réglementation nitrates.