A l'occasion d'un colloque destiné à préparer l'avion vert de demain, Airbus a testé un nouvelle méthode de vol sur un avion commercial A320. Objectif : réduire la consommation en kérozène et les émissions de gaz à effet de serre.
L'Airbus A320 d'Air France a rallié Paris à Toulouse ce mardi 21 septembre. Pour les passagers, rien de plus qu'un vol normal pour rejoindre la ville rose. Et pourtant, ce vol pose les bases de l'avion vert de demain, un avion moins polluant. Concrètement, le commandant de bord de cet A320 a optimisé sa trajectoire pour l'atterrissage, en choisissant une descente en continu et non en palliers.
Lors de ces paliers, on est obligé de mettre une poussée importante des moteurs, ça consomme du carburant et ça fait beaucoup de bruit. Sur une base comme l'aéroport de Roissy, si toutes les descentes étaient effectuées en mode continu, ça permettrait à Air France de réduire la consommation en carburant de 10 000 tonnes chaque année.
Grâce à cette optimisation, Air France espère réduire de 6 à 10% les émissions de gaz à effet de serre. Airbus et Air France travaillent également sur d'autres pistes, comme l'utilisation de taxibots moins polluants - ce sont ces tracteurs d'avion qui positionnent les appareils dans les aéroports. Des versions électriques et hybrides sont à l'étude.
Autre solution envisagée à court terme : les carburants alternatifs :
Au lieu d'utiliser du carburant actuel qui ressemble à de l'essence, on va utiliser du carburant provenant de filières différentes - des huiles recyclées par exemple. Cela va permettre de réduire les émissions de CO2.
Airbus voit plus loin et travaille à la conception d'un avion à hydrogène donc décarboné. Désignée sous le nom de code "Zeroe", comme zéro émission, cette gamme d'appareils pourrait être mise en service en 2035.