L'avionneur Airbus annonce ce mardi avoir signé un accord de principe avec les autorités françaises, britanniques et américaines afin de mettre fin aux enquêtes pour corruption présumée le concernant. Une somme d'environ 3 milliards de dollars pourrait être versée pour mettre fin aux procédures.
L'avionneur européen Airbus annonce ce mardi avoir signé "un accord de principe" avec les autorités françaises, britanniques et américaines face à des allégations de "corruption" le concernant.
"Ces accords sont conclus dans le cadre d'enquêtes sur des allégations de corruption ainsi que sur la conformité avec la réglementation américaine sur la commercialisation d'armes (ITAR)", a indiqué Airbus dans un communiqué, sans en préciser les termes éventuellement financiers.
3 milliards de dollars de pénalités versées par Airbus ?
Ce lundi, le quotidien économique et financier "The Financial Times" rapportait dans ses colonnes que d'après certaines sources proches du dossier, Airbus aurait accepté de verser une somme d'environ 3 milliards de dollars de pénalités (2,72 milliards d'euros) pour mettre un terme aux enquêtes sur des faits d'allégation de corruption. Cette somme, si elle était confirmée, correspond au bénéfice net 2018 de l'avionneur européen. Airbus doit présenter ses résultats annuels le 13 février à Toulouse.L'avionneur est soupçonné d'avoir eu recours avant 2014 à des agents pour ses ventes d'avions de ligne. Une unité du siège d'Airbus, désormais dissoute, a géré pendant plusieurs années un système d'intermédiaires à travers le monde pour faciliter ses transactions commerciales. Plusieurs millions d'honoraires étaient en jeu chaque année.
Airbus était notamment visé par des enquêtes sur des irrégularités de transaction d'abord en France et au Royaume-Uni, des faits que le constructeur avait lui-même dénoncés en 2016 auprès des autorités judiciaires concernées pour se mettre à l'abri d'éventuelles poursuites.
La coopération d'Airbus
Airbus a depuis l'ouverture de ces enquêtes décidé de coopérer avec les enquêteurs du PNF (Parquet National Financier), du SFO britannique (Serious Fraud Office) et les autorités américaines.Le lancement de cette affaire avait accéleré le renouvellement des cadres dirigeants d'Airbus, le constructeur étant désireux de trouver un accord amiable avec les enquêteurs et de tourner la page après des années de pratiques prohibées.