Airbus construit un centre de finition pour A330 en Chine

Le PDG d'Airbus Fabrice Brégier a lancé officiellement ce mercredi la construction d'un centre de finition en Chine. Cet établissement installé à Tianjin permettra de réaliser les finitions pour les longs courriers A330.

Airbus entame à Tianjin (Chine), où il est déjà implanté, la construction d'un centre de finition pour long-courriers A330: un nouvel argument de vente pour l'avionneur européen, qui dispute âprement à son rival Boeing un marché chinois à l'insolente croissance.

 

Airbus voit plus grand à Tianjin


A 150 km de Pékin, de grands hangars abritent des fuselages en cours d'achèvement, dont certains arborent sur l'empennage les couleurs de compagnies chinoises. Inaugurée en 2008, cette chaîne d'assemblage pour monocouloirs A319 et A320 est la première qu'Airbus a établie hors d'Europe. Bientôt, le même site accueillera également un centre de finition d'avions gros porteurs.
Le coup d'envoi du chantier, un investissement de 150 millions de dollars, a été donné ce mercredi par le PDG d'Airbus Fabrice Brégier et ses
partenaires chinois, dont le constructeur aéronautique Avic. 
Ce centre, censé être opérationnel dès 2017, réceptionnera des A330 assemblés en France. Il assurera l'aménagement des cabines et les peintures extérieures, jusqu'aux ultimes vérifications d'avant livraison.

"L'idée est d'être plus proche de nos clients", a confié M. Brégier.


Certes, la majorité des commandes d'Airbus en Chine concernent son moyen-courrier vedette A320 mais l'avionneur y contrôle également 60% du marché des long-courriers, avec une vingtaine d'A330 livrés chaque année.
Une avance que le centre de finition, d'où sortiront deux A330 par mois, devrait conforter.

En Chine, l'avionneur européen fait jeu égal avec Boeing


L'avionneur profite déjà pleinement des fruits de sa chaîne d'assemblage d'A320 à Tianjin, où ont été produits près de 260 appareils à ce jour et où une augmentation de la cadence actuelle (quatre avions par mois) est à l'étude.
Cette implantation a largement contribué à l'envolée des commandes d'Airbus en Chine, où sa part de marché a bondi de 27% à 50% en l'espace de dix ans. Il fait désormais jeu égal avec Boeing, qui lui ne dispose pas encore d'implantation propre dans le pays.

Une concurrence toujours tendue

 

En 2015, Airbus a livré 158 avions à ses clients chinois, soit 24% de sa production mondiale. A en croire l'avionneur, le vif ralentissement économique n'a pas entamé l'appétit des compagnies: la Chine aura besoin d'environ 5.400 avions de ligne sur les deux prochaines décennies, prévoit-il. Boeing table lui sur un triplement de la flotte chinoise sur cette période.
Mais la concurrence s'aiguise: soucieux de ne pas se laisser distancé, Boeing a annoncé qu'il allait ouvrir sa première usine en Chine, un centre de finition pour B737 en coopération avec l'avionneur étatique chinois Comac.



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