Retour au hangar pour des A350 : l'Union européenne va demander l'inspection en urgence d'au moins une partie de la flotte de ces long-courriers vedettes d'Airbus, après l'incendie d'un moteur sur un appareil de Cathay Pacific.
Alors que la compagnie hongkongaise avait évoqué une "défaillance" sur un moteur Rolls-Royce Trent XWB-97 lors d'un vol vers Zurich (Suisse) lundi 2 septembre 2024, l'Agence de l'Union Européenne pour la sécurité aérienne (AESA) a souligné qu'il s'agissait d'un "incendie d'un moteur en vol, peu après le décollage", lié a priori à des "canalisations de carburant à haute pression" défectueuses. Lors de cet incident touchant un A350-1000, le plus grand des long-courriers d'Airbus, "le feu a été rapidement détecté et éteint, et l'avion est retourné à Hong Kong en toute sécurité", a détaillé l'AESA dans un communiqué.
Une inspection préventive
Celle-ci a dit "prendre des mesures de précaution pour éviter tout incident similaire", sur la base d'informations préliminaires des autorités hongkongaises compétentes, ainsi que des "constructeurs de l'appareil et du moteur".
En l'occurrence, l'AESA "va demander une inspection de la flotte d'A350, qui pourra n'en concerner qu'une partie, pour identifier et démonter toutes les canalisations de carburant à haute pression potentiellement défectueuses", selon l'Agence.
Le fabriquant britannique de moteurs d'avion Rolls-Royce a pour sa part déclaré jeudi "travailler en étroite collaboration" avec l'AESA "sur un programme ponctuel d'inspection préventive des moteurs, qui pourrait n'être applicable qu'à une partie de la flotte A350".
Seul l'A350-1000 a priori concerné
De source proche du dossier, Airbus et Rolls-Royce ont indiqué ce jeudi aux compagnies aériennes que seule la variante A350-1000, équipée des XWB-97, était concernée, contrairement à l'A350-900, version plus petite qui fonctionne elle avec un moteur différent de Rolls-Royce, le XWB-84.
Sollicité par l'AFP, Airbus n'était pas en mesure de réagir dans l'immédiat ce jeudi après-midi aux annonces de l'AESA.
Mercredi, Cathay Pacific, qui avait dû annuler 90 vols à la suite de l'incident de lundi, avait dit prévoir un retour à la normale samedi après la réparation de plusieurs de ses appareils.
Les "conduites de carburant au niveau du moteur" de "15 avions" nécessitent un remplacement et, "parmi eux, six ont déjà connu des réparations réussies", avait-elle assuré.