Allergies aux pollens : les symptômes sont de retour en Occitanie

Avec l'arrivée du printemps, l’Aveyron, le Tarn, la Haute-Garonne et l’Ariège sont déjà placés en alerte élevée aux pollens par le Réseau de surveillance aérobiologique. Le réchauffement climatique serait accélérateur du phénomène

La douceur des températures annonce l'arrivée des pollens et le retour des antihistaminiques... En ex Midi-Pyrénées quatre départements sont déjà placés en alerte vendredi 31 mars. Et le réchauffement climatique à un impact sur la précocité et la quantité de ces pollens. 

"Les pollens sont de sortie"

"Les pollens sont de sortie" c'est ce que constate ce vendredi le réseau national de surveillance aérobiologique. "Les pollens de cyprès et de platanes sont très présents dans l'air avec des concentrations modérées mais un risque d'allergie de niveau élevé de Toulouse à la Méditerranée."

L'organisme note aussi un risque faible à moyen avec les graminées et les chênes qui démarrent leur floraison. Cette arrivée est plus précoce que d'habitude avec des températures clémentes qui ont favorisé la floraison. Et les épisodes venteux du mois de mars se sont chargés de disperser ces pollens. 

 Quatre départements en alerte

Si vous êtes allergiques aux pollens, c'est probablement la période de l'année que vous redoutez le plus. Éternuements, nez qui coule, yeux qui grattent : les signes du rhume des foins sont apparus depuis plusieurs semaines. 

Cette saison, qui débute au printemps et dure jusqu'à l'automne, est synonyme d'allergies, parfois très importantes, pour environ 20% des enfants et 30% des adultes français. 

L'impact du réchauffement climatique

Pour l'instant, la saison des pollens est plutôt régulière. "Elle est parfois un peu plus précoce, mais il ne s'agit que de quelques jours à la fin de l'hiver", explique Samuel Monnier du réseau national de surveillance aérobiologique. "Mais il arrive aussi que la saison des pollens joue les prolongations".

La faute au réchauffement climatique. Une étude publiée en mars dans la revue Nature Communications (en anglais) note que l'allongement de la saison des pollens sera surtout important et visible à la fin du siècle : "D'ici 2100, cette période pourrait débuter jusqu'à 40 jours plus tôt, prendrait fin 19 jours plus tard et engendrerait une augmentation de 40% de la production de pollen"

Des pollens présents plus tôt et en plus grande quantité : "C'est le cas du bouleau", explique Samuel Monnier. "Sur plus de trente ans d'étude, on constate que la quantité de pollens augmente en même temps que la courbe de températures."

Avec les températures qui se réchauffent à la surface du globe, les plantes ou les arbres gagnent également de nouveaux territoires. Des plantes, jusque là propres aux pays chauds sont détectées dans les allergies en France.

Et que dire du dioxyde de carbone, ce gaz à effet de serre, rejeté dans l'atmosphère ?  La hausse de sa concentration dans l'air encourage la croissance des végétaux, qui l'absorbent avec une autre conséquence, les rendre plus allergisants. Combiné à la pollution atmosphérique, qui fragilise les voix respiratoires, voilà de quoi créer un cocktail détonnant et la porte ouverte à de plus en plus d'allergies. 

Alors, un seul conseil si vous pensez être fragiles, sortez couverts ces prochains mois. 

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