"Après 5 ans de procès, je suis soulagé" la fin du combat des salariés du cinéma UGC licenciés de façon abusive

En 2019, le cinéma UGC du centre-ville de Toulouse annonce sa fermeture. Neuf salariés se retrouvent licenciés. Ils décident de saisir la justice. En juillet dernier, le conseil des Prud'hommes de Toulouse fini par leur donner raison.

Dominique Burcet nous confie son soulagement. L'ancien manageur du cinéma peut enfin clore la page de ce procès qui dure depuis cinq ans. En 2019, Dominique et huit autres salariés apprennent dans la presse que le cinéma du centre-ville de Toulouse, ferme ses portes. Ils sont donc licenciés, et décident de saisir la justice. En juillet dernier, le conseil des Prud'hommes de Toulouse a condamné UGC Ciné Cité pour licenciements abusifs.

Neufs salariés face au géant du cinéma

"Pour certains d'entre nous, cela a été une période très compliquée. On a tous été choqués de la décision." Dominique Burcet, aujourd'hui reconverti, travaillait depuis 30 ans dans le cinéma toulousain des allées Roosevelt dans le centre de Toulouse. "Ma femme travaillait avec moi, nous avons dû monter un autre projet !" Si des difficultés étaient bien visibles selon l'ancien manageur, la raison du licenciement économique annoncé par le cinéma UGC n'était pas valable, ils décident donc de faire appel à un avocat.

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"On voyait qu'avec le Gaumont, c'était un peu la guerre, des travaux devaient être effectués, ils ne l'étaient finalement pas. Mais le directeur ne nous disait rien, il nous assurait que tout allait bien. On prenait même de nouveaux abonnements ! Et puis on se disait qu'on allait être mutés sur le nouveau cinéma qui devait ouvrir quelques années plus tard à Montaudran. Finalement aujourd'hui, le poste que j'avais à Toulouse, n'existe même plus dans le nouveau cinéma."

Des licenciements sans cause sérieuse 

L'avocat de sept des salariés a plaidé contre un des arguments principaux de la société UGC, celui de la mise en péril de la compétitivité. "Nous avons fait comprendre qu'ils avaient laissé croupir le cinéma, alors que d'autres lieux se démarquaient. Il y avait une absence de mise en péril de la compétitivité et cela la justice l'a validé. " explique Me Jérémie Aharfi. Le licenciement a ainsi été requalifié en licenciement sans cause réelle et sérieuse.

La société a ainsi été condamnée à payer plus de 100 000 euros de dommages et intérêts en raison de la requalification de la rupture du contrat de travail en licenciement sans cause réelle et sérieuse. UGC Ciné Cité a également été condamné à rembourser à France Travail d'éventuelles indemnités chômage versées aux salariés.

Deux autres salariés concernés par le licenciement, n'ont pu, eux, être dédommagés dans l'affaire. Pour cause, leur statut de représentant du personnel, impliquait une gestion différente des dossiers. 

De son côté, la filiale du Groupe UGC n'a pas fait appel de cette décision.

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