Le groupe d’extrême droite Génération identitaire a été dissous, ce mercredi en conseil des ministres. Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé en janvier son intention de dissoudre le groupe, lui reprochant un « discours de haine assumé ».
Le ministre de l’intérieur l’avait annoncé, c’est désormais effectif. Le conseil des ministres a prononcé la dissolution du groupe d’extrême droite Génération identitaire (GI) ce mercredi 3 mars, a annoncé Gérald Darmanin dans un tweet.
L’association « Génération identitaire » a été dissoute ce matin en conseil des ministres, conformément aux instructions du Président de la République.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) March 3, 2021
Comme le détaille le décret que j’ai présenté, elle incite à la discrimination, la haine et la violence. A lire ? pic.twitter.com/tfcQVC8AjX
Réaction de la Toulousaine Thaïs d'Escufon, porte-parole du groupe
"On s'y attendait, c'est une décision sans surprise, mais nous allons tout faire pour contester cette décision". La porte-parole nationale du groupe "Génération identitaire", d'origine toulousaine, précise que plusieurs avocats sont déjà à pied d'oeuvre pour faire annuler ce décret.
Un recours devant le Conseil d'Etat devrait être déposé prochainement ainsi qu'un "référé-suspension". Ce dernier permettrait à "Génération identitaire" de poursuivre ses actions le temps que le Conseil d'Etat examine le recours.
Le groupe d'extrême droite envisage même de saisir la Cour européenne des droits de l'homme.
Une opération anti-migrants dans les Pyrénées
En janvier dernier, une trentaine de militants de GI à bord de voitures sérigraphiées "Défend Europe" s'était installée au Col du Portillon pendant que quelques autres partaient "en randonnée" en utilisant "un drone" pour "surveiller" la frontière. Selon un message de GI, posté sur les réseaux sociaux, cette campagne entendait lutter contre le "risque terroriste et migratoire dans les Pyrénées".
Une enquête pour "provocation publique à la haine raciale" avait été ouverte par la justice, une semaine après l'opération anti-migrants au col du Portillon.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin s'était dit "scandalisé" par les opérations anti-migrants de GI dans les Pyrénées et les Alpes et avait annoncé avoir demandé à ses services de réunir les éléments permettant de dissoudre le groupuscule d'extrême droite.