Rassemblement des policiers municipaux devant les préfectures de toute la France, dont Toulouse (Haute-Garonne) ce samedi 3 février 2024. Ils demandent une revalorisation de leur salaire et une prise en compte de leur prime police dans le calcul de leur retraite.
C'est "un ras-le-bol" qui dure. Après les agriculteurs, les taxis et les enseignants, c'est au tour des policiers municipaux de rejoindre le mouvement de contestation.
Ainsi, la police municipale appelle à des rassemblements devant les préfectures ce samedi 3 février 2024.
Les policiers municipaux se sont regroupés en nombre devant les préfectures françaises afin d'espérer que leurs négociations arrivent à terme assez rapidement. À Toulouse ils étaient entre 150 et 200 en début d'après-midi.
Des négociations ont été entamées depuis quelques mois concernant les avancés sociales, salariales et les retraites des policiers en France.
Prochain rendez-vous le 13 février
Mais avec le remaniement ministériel du Président de la République, "nous avons l’impression que les négociations sont à l’arrêt car pour l’instant nous ne savons pas qui va être notre nouvel interlocuteur, si la ministre Dominique Faure va être reconduite dans ses fonctions", déplore Nicolas Roméro, délégué syndical Force Ouvrière Police municipale à Toulouse.
On a un rendez-vous qui est programmé le 13 février prochain concernant la continuité des négociations mais nous voulons montrer qu'il y a une grande attente des policiers municipaux de France.
Nicolas Roméro, délégué syndical FO Police municipale
Pénibilités et dangerosités
Selon Nicolas Roméro, policier depuis 17 ans, le gouvernement demande de plus en plus de missions au maire en sécurité publique, "donc forcément, notre métier évolue, au quotidien, on nous demande de plus en plus de missions avec beaucoup de difficultés rencontrées".
Les policiers municipaux demandent une revalorisation salariale "avec une hausse des primes puisqu’aujourd’hui, nos compétences sont sans cesse croissantes, donc une reconnaissance sociale supplémentaire passe par une augmentation de nos salaires", estime Nicolas Roméro.
Et leur deuxième revendication est la réévaluation du calcul des retraites.
La prime police doit être prise en compte dans le calcul de nos retraites. La principale prime que nous demandons à être calculé avec la retraite est aux alentours de 400 euros par mois.
Nicolas Roméro, délégué syndical FO police municipale
"Une retraite entre 1 100 à 1 300 euros par mois"
Le métier de policier municipal est catégorisé en trois parties :
- Catégorie C sont les agents de terrains
- Catégorie B sont l’encadrement
- Catégorie A sont les directeurs.
Le salaire d’un policier municipal de catégorie C oscille entre 1 700 et 2 000 euros par mois et part à la retraite avec environ 1 100 à 1 300 euros par mois.
Pour les JO, il faudra aussi compter sur les policiers municipaux
Derrière ce volet social important, dans 6 mois, il y a les Jeux Olympiques. Le gouvernement doit assurer une sécurité digne de ce nom en France.
"L'État et notamment le Ministère de l'Intérieur vont être obligés de ramener bon nombre d’effectifs de policier nationaux et également des gendarmes sur Paris donc il va falloir assurer une continuité de service publique en termes de sécurité dans toutes les autres villes de France", déclare Nicolas Roméro.
Un préavis de grève illimité qui court jusqu'aux Jeux Olympiques a été déposé.