Après l'annonce de Nicolas Hulot d'introduire deux ourses d'ici l'automne dans les Pyrénées-Atlantiques, les partisans de la réintroduction de l'ours crient victoire tandis que les opposants considèrent que c'est un mauvais coup pour le pastoralisme.
Les deux ourses devraient être réintroduites dans les Pyrénées-Atlantiques en automne a annoncé Nicolas Hulot."Monsieur le Ministre, bravo pour cette annonce tant attendue"
C'est ce que proclame l'association Férus, une association qui constitue, depuis toujours, le fer de lance de la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées.
S'appuyant sur un sondage IFOP, l'association précise que 76 % des habitants des Pyrénées-Atlantiques soutiennent ces initiatives de réintroduction et rajoute "qu'il est important que les ministres successifs et les services de l’État disent enfin calmement que l'ours des Pyrénées est une espèce en grand danger, une espèce prioritaire qu'on sauvera, même si cela demande des efforts et du temps.76 % des habitants des Pyrénées-Atlantiques vous soutiennent
Il faut que tous n'aient plus aucun doute sur le fait qu'on sauvera l'ours et qu'on l'installera dans la durée.
Votre annonce va dans ce sens et c'est pourquoi nous souhaitons vous accompagner sur cette voie."
C'est un mauvais coup pour la pastoralisme
Côté anti-ours, les avis sont contraires, parfaitement opposés.
Pour Alain Naudy, par exemple, Président de la communauté de communes de la Haute-Ariège, les ours qui ont été lâchés, en leur temps, en Espagne sont arrivés en France dès le lendemain. Ce qui prouve bien, selon l'élu, que réintroduire des ours dans tel département parce qu'il en manque n'a pas de sens.
On sait très bien que les deux ours lâchés dans les Pyrénées-Atlantiques seront rapidement en Ariège. Ce sera la pagaille partout.Les ours, ça bouge
"Je suis solidaire des éleveurs, rajoute l'élu qui précise : "La défense de la biodiversité, c'est important, c'est pour cela que nous avons prévu le cantonnement"
Vidéo : invité du 12/13 de France 3 Occitanie le 27 mars 2018, Alain Reynes, directeur de l'association "Pays de l'ours" ADET, estime que l'entente des pro-ours avec les éleveurs est possible.
Incompréhension chez les éleveurs ariégeois. Le reportage de Robin Doreau et Pascal Dussol :