L'artiste a installé illégalement une oeuvre, "La petite observatrice", ce week-end sur le toit du parc des expositions à Toulouse, pendant le salon international d'art contemporain. Elle a été retirée par la sécurité du salon.
On peut être un artiste-squatteur de lieu public et installer ses oeuvres, sur le toit de sa maison, sur le Pont-Neuf à Toulouse ou sur l'ancien site AZF, comme l'a fait à plusieurs reprises l'artiste toulousain James Colomina. En revanche, c'est plus difficile de s'imposer dans un salon consacré... à l'art contemporain !
Samedi soir, l'artiste toulousain a, comme à son habitude, discrètement installé une de ses oeuvres, "La Petite Observatrice", sur le toit du Parc des Expos de Toulouse où se tenait le salon international d'art contemporain Art3F. Mais cela n'a pas plu aux organisateurs qui ont décidé de faire démonter l'oeuvre et de la descendre du toit, ce qu'a effectué le service de sécurité du salon.
Pour autant, elle sera rendue à l'artiste qui n'en veut pas aux organisateurs : "Je comprends l'organisation du salon, les autres artistes ayant payé leur place pour exposer, reconnaît James Colomina. Mais je reste fidèle à ma démarche d'imposer l'art, partout en ville, même lorsqu'il n'est pas le bienvenu".
James Colomina répand un peu partout désormais ses sculptures en résine rouge. Ancien prothésiste-dentaire, il est désormais artiste professionnel. Même s'il expose dans des galeries, il continue ses "happening" dans la rue. "La Petite Observatrice", une petite fille assise portant un masque de plongée sur le visage "car elle voit un autre monde que celui dans lequel nous vivons", sera d'ailleurs très rapidement installée dans un autre lieu à Toulouse. Mais, chut ! Sa destination reste secrète.