Attaque de Rambouillet : Jean Castex annule sa visite dans le Gers et se rend au commissariat central de Toulouse

Au lendemain de l’attaque contre une fonctionnaire de police à Rambouillet, le premier ministre Jean Castex a décidé d’annuler sa visite dans le Gers. Il s’est rendu au commissariat central de Toulouse pour montrer son soutien aux forces de police.

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C’était une visite qui s’annonçait chaleureuse dans sa ville natale. Jean Castex devait se rendre à Vic Fezensac (Gers) ce samedi. Mais au lendemain de la mort d’une fonctionnaire de police, le premier ministre a décidé de reporter ce déplacement. Il a préféré montrer son soutien aux forces de police et une visite du commissariat central de Toulouse a été improvisée.

Montrer que l'Etat est aux côtés des forces de police

Il a salué les quelques policiers présents ce samedi. "Je suis venu vous voir pour dire tout mon soutien", a t-il répété, s’excusant pour cette visite impromptue. "Ca se passe bien ?", demande le chef du gouvernement à un policier. "Ah vous êtes Gersois ? Vous cumulez les qualités."

L’objectif pour le premier ministre semble d’afficher clairement que l’Etat est aux côtés des forces de police. Il y a quelques jours à peine des policiers manifestaient dans plusieurs villes de France pour protester contre le verdict dans l'affaire des policiers brûlés à Viry-Chatillon.

Se tournant vers le préfet de région qui l’accompagne, Jean Castex demande si les renforts de police arrivent. Le président Macron a en effet confirmé la semaine dernière des moyens supplémentaires dans plusieurs villes de France. 10 000 policiers et gendarmes. 98 fonctionnaires de police pour Toulouse. "Une partie est arrivée en janvier, une autre arrive en mai et le solde en septembre", répond le représentant de l’Etat qui précise que tous les postes seront pourvus avant la fin de l’année.

"Un attentat ignoble"

Après cette visite Jean Castex est reparti pour Paris où il doit faire le point, a t-il expliqué, "avec les ministres et les services concernés sur les suites qu'il convient de donner aux événements dramatiques qui se sont produits".

Un peu plus tôt dans la matinée en visitant le chantier du téléphérique de Toulouse et le métro, le premier ministre a évoqué concernant la mort d'une policière au commissariat de Rambouillet, "un attentat ignoble". "C'est à nouveau la République qui a été attaquée, c'est à nouveau l'Etat qui est défié et évidemment nous ne laisserons pas faire."

Selon l'AFP, trois personnes sont en garde à vue dans cette affaire. Le père du meurtrier, abattu juste après les faits par un policier, et deux autres personnes qui l'ont hébergé, l'une récemment à Thiais (Val-de-Marne) et l'autre à son arrivée en France en 2009, ont été placés en garde à vue vendredi soir. L'homme aurait effectué un "repérage", accréditant la préméditation, avant de s'en prendre à la victime, selon le procureur antiterroriste Jean-François Ricard.

Des syndicats qui militent pour une réponse pénale "dissuasive"

Les syndicats de policiers toulousains ont salué cette visite du chef du gouvernement au commissariat central. "Le passage à l'hôtel de police et cette empathie avec l'ensemble de la corporation est particulièrement notable et appréciée" a dit Didier Martinez, secrétaire régional Unité SGP Police. "Il faut une réponse pénale, adaptée, significative et dissuasive qui manque encore à notre société et à nos collègues de la police", a t-il rappelé.


Même revendication chez le syndicat Alliance qui milite pour un observatoire de la réponse pénale. "Quand des gens agressent des policiers il faut qu'ils s'attendent à être sanctionnés lourdement" a souligné Grégory Hemous, secrétaire départemental adjoint du syndical Alliance. Selon lui, il y a "une impunité qui incite à la récidive". Le syndicaliste estime qu'il faut aussi renforcer la sécurité dans les commissariats.

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