Au lendemain de l'attaque du Hamas en Israël, les principaux lieux communautaires juifs sont sous haute surveillance dans toute la France. À Toulouse, qui a connu les tueries de Mohamed Merah en 2012, la communauté juive est sous le choc.
Après l'attaque massive du Hamas en Israël, les principaux lieux communautaires juifs sont sous haute surveillance dans toute la France. À Toulouse, 11 ans après les tueries de Mohamed Merah, cet acte terroriste fait remonter de bien tristes souvenirs.
Jour de prières
La communauté juive célèbre la fête de la Soukkot ce dimanche à Toulouse. Devant la synagogue, des militaires et des policiers pour protéger les fidèles. La fête des cabanes "la soukka", qui commémore les habitations temporaires que Dieu offrit aux juifs pour s'abriter dans le désert lors de leur sortie d’Égypte est l'occasion de prier pour les victimes.
"On espère que le maximum de personne va s'en sortir", raconte Nicole Yardeni, présidente d'honneur du CRIF d'Occitanie. "Penser que des mères et des enfants ont été pris en otage et servent de bouclier humain, c'est bouleversant".
Souvenirs douloureux
Nicole Yardeni prend régulièrement des nouvelles de sa famille en Israël. Émue aux larmes, elle nous raconte que ses cousins, comme beaucoup d'Israëlien ont été donner leur sang pour aider les centaines de blessés de l'attaque du Hamas".
Remonte alors le souvenir douloureux des tueries de Mohamed Merah en 2012. Des 4 vies sacrifiées devant l'école Ozar Hatorah au nom de la cause palestinienne : "Même si l'attaque est beaucoup plus massive en Israël, l'enjeu est le même", confie Nicole Yardeni. "C'est du terrorisme destiné à déstabiliser le processus de paix qui aurait pu naître".
Sécurité renforcée
Gérald Darmanin le ministre de l'intérieur en visite à Toulouse ce samedi 7 octobre, a annoncé le renforcement de la sécurité des lieux de culte juif et des écoles de confession juive. À Toulouse, cette sécurité est restée en place depuis les attentats de 2012.
Renforcer la sécurité, la communauté juive apprécie. Mais certains s'interrogent : "On se protège parce qu'on sait que des gens peuvent vouloir venger la Palestine", estime Pierre Lasry, président d'honneur des amis de la synagogue Palaprat. "Mais importer un conflit qui se déroule à 3000 km, ici, en France, dans une démocratie, ce n'est pas possible". Pierre Lasry était parent d'élève à l'école Ozar Hatorah en mars 2012.
La communauté juive de Toulouse n'a reçu aucune consigne particulière après cette attaque. Encore sous le choc, elle continuera à être prudente, comme elle le fait depuis des années.