AVIATION. Mort du mécanicien virtuose du Concorde, Michel Rétif, à l'âge de 101 ans

Navigant d'essai, Michel Rétif, a œuvré à la carrière extraordinaire du Concorde. Il était le mécanicien de bord lors du premier vol. Il est décédé ce mardi matin à l'âge de 101 ans. Surnommé "l'Encyclopédie du Concorde", il a marqué des générations de mécaniciens et de pilotes de l'aéronautique.

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Passionné d'aviation depuis son plus jeune âge et mécanicien virtuose, Michel Rétif est décédé ce mardi matin à l'âge de 101 ans. Il sera inhumé dans sa commune de résidence, à Cornebarrieu.

Michel Rétif avait été le mécanicien de bord lors du premier vol du Concorde et a fait sa carrière dans l'ombre de cet avion de légende. Il l'a terminée comme chef des mécaniciens d'essais du supersonique. Un orfèvre des moteurs réputé dans le monde de l'aéronautique.

Né à Versailles le 17 février 1923, Michel Rétif a tout d'abord été embauché comme ajusteur dans l'entreprise Marcel Bloch, qui devient plus tard Dassault. Mécanicien au sol à Villacoublay dans les Yvelines, il travaille sur le Bloch 152. Il travaillera à Bordeaux, en région parisienne à nouveau puis s'établira en 1959 à Toulouse.

Orfèvre de "l'Oiseau blanc"

Il travaille dans un premier temps sur l'avion Caravelle avec Pierre Nadot, pilote d'essai et le mécanicien Jean Avril. ll est recruté en 1963 par celui qui deviendra le premier pilote du Concorde, André Turcat, pour faire décoller un avion révolutionnaire nommé "l'oiseau blanc".

André Turcat ne tarissait pas d'éloges sur son mécanicien en chef. Il a préfacé "Le Mécano", une biographie écrite par Jean-Pierre Otelli et parlait à son propos de "l'intelligence de la grosse main", de l'ajustement des contrefiches du train d'atterrissage d'un Bloch 134 à la conduite manuelle des entrées d'air du Concorde. 

Une carrière supersonique

Au cours de sa carrière, Michel Rétif a également fait partager ses connaissances et transmis sa passion à plusieurs générations de mécaniciens. Il a été instructeur à Aéroformation, école dirigée par Jean Pinet du programme Concorde. Respecté, admiré même, il est toujours resté humble et discret.

Le Concorde était un avion de ligne exploité entre 1976 et 2003 par Air France et British Airways. Sa vitesse de croisière était de Mach 2,02, soit environ 2 145 km/h, à une altitude variant de 16 000 à 18 000 mètres.

Pourvu d'une aile delta et de turboréacteurs à postcombustion développés initialement pour un bombardier anglais britannique, il a été le tout premier avion civil à être équipé de commandes de vol électriques analogiques. 

Les vols commerciaux ont débuté le 21 janvier 1976, Michel Rétif qui avait fait tous les essais, était à bord. Pendant 27 ans, l'avion a assuré les longs courriers, survolant mers et océans à cause de son bang supersonique qui était susceptible de déranger les populations. Il termine sa carrière en octobre 2003. Sa forte consommation de carburant, mais aussi un dramatique accident survenu le 20 juillet 2003 à Gonesse en Ile-de-France, faisant 113 victimes, ont précipité la retraite de l'avion supersonique franco-anglais.

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