La CGT organisait ce lundi un rassemblement devant le siège de Total à Paris. Plus de 15 ans après l'explosion de l'usine AZF à Toulouse, le syndicat réclame que le groupe assume ses responsabilités dans cette catastrophe.
"Total doit assumer ses responsabilités, les victimes ont droit à la justice". C'est ce que réclame la CGT.
A la veille de l'ouverture d'un nouveau procès concernant l'explosion de l'usine AZF, le syndicat se mobilise. Il organisait un rassemblement ce lundi matin devant le siège du groupe Total dans le quartier de la défense à Paris. Environ 150 personnes étaient présentes, des militants venus de Toulouse, Marseille, Pau ou encore Le Havre.
Dans un communiqué, la CGT rappelle que l'usine AZF, filiale de Total à Toulouse, a été détruite par une explosion le 21 septembre 2001 tuant 31 personnes et blessant plus de 2500 autres. Le syndicat estime que 15 ans après, "aucune justice n'a été rendue aux victimes, la société Total oeuvrant avec sa puissance financière pour contester sa responsabilité par tous les moyens".
Le procès qui s'ouvre ce mardi est le troisième après l'explosion de l'usine toulousaine. En 2009, le tribunal correctionnel de Toulouse avait prononcé la relaxe du directeur d'AZF Serge Biechelin. En 2012, la cour d'appel l'avait condamné à 3 ans de prison dont deux avec sursis mais cet arrêt a été cassé par la cour de cassation.