Changement de salle, mise à disposition de bouteilles d'eau. Plusieurs aménagements ont été mis en place afin de faciliter les épreuves du baccalauréat durant cette vague de chaleur.
La canicule est annoncée sur le territoire à partir d'aujourd'hui mercredi 15 ou du jeudi 16 juin. La chaleur très importante, dans des espaces scolaires inadaptés, va rendre difficile le passage des épreuves écrites du baccalauréat.
Examen du bac dans l'espace Claude Nougaro
Au lycée Vincent Auriol de Revel en Haute-Garonne, Daniel Palpacuer, le proviseur a anticipé pour ses 145 élèves qui vont passer l'épreuve du bac français. "Nous avons travaillé avec la municipalité de Revel pour mettre à notre disposition une salle municipale, l’espace Claude Nougaro. Il est climatisé et pourra accueillir tous les élèves de première pour l’épreuve de Français".
Cet espace a déjà été utilisé pour des examens, notamment pour le brevet des collèges.
"La canicule est telle que l’on ne peut pas faire composer nos élèves dans une salle où il fera 40° degrés", souligne le proviseur.
L’objectif est de maintenir l’équité de tous les candidats, on ne peut pas avoir 50 élèves qui passent leur examen dans les salles climatisées et 50 autres dans des salles où il fait 40°degrés.
Daniel Palpacuer, proviseur du lycée Vincent Auriol de Revel
Pas de gros déménagement pour le bac philo ce mercredi 15 juin. Les candidats ont passé l'épreuve au lycée, mais tout a été pensé pour maintenir les esprits au frais.
"Pour l’épreuve de philosophie de ce matin, nous avons mis toutes les salles d’examen au rez-de-chaussée qui sont moins exposées au soleil et aérées toute la nuit. Et des bouteilles d'eau ont été mises à disposition", précise Daniel Palpacuer.
Le ministère de l'Éducation nationale et de la jeunesse a transmis des recommandations aux directeurs d'école et aux chefs d'établissement pour prévenir les effets de la canicule.
Mostafa Fourar est recteur de l'académie de Toulouse depuis juillet 2020. Il a dirigé l’académie de La Réunion pendant 4 ans et l’académie de Guadeloupe pendant 3 ans. Il est habitué aux "grosses chaleurs".
Des recommandations ont été directement transmises aux directeurs d’école et aux chefs d’établissement, des recommandations qui relèvent du bon sens. Identifier les locaux les plus exposés et adapter l’organisation et l’utilisation des espaces en fonction de l’exposition.
Mostafa Fourar, recteur de l'académie de Toulouse
L’objectif est de permettre l’accueil des élèves dans des espaces préservés de la chaleur. "Façade protégée, non exposée au soleil, identifier les espaces plus frais, maintenir les stores ou volets fermés lorsque la façade est ensoleillée, laisser les fenêtres ouvertes la nuit... Je fais entièrement confiance aux chefs d’établissement et aux directeurs pour mettre en œuvre ces recommandations spécifiques", explique le recteur de l'académie de Toulouse.
29 478 candidats au bac
Dans l'académie de Toulouse, 29 478 candidats sont inscrits pour passer l'examen du baccalauréat. Mostafa Fourar s'est déplacé dans des lycées pour faire le point sur les conditions d'examen.
Je suis allé dans deux lycées hier et ils ont mis à disposition de l’eau pour les candidats. Les conditions seront plutôt correctes pour les candidats qui vont passer le baccalauréat.
Mostafa Fourar, recteur de l'académie de Toulouse
Pas de changement d'horaires possibles pour le passage des épreuves du bac, car les examens se déroulent simultanément sur tout le territoire national. En revanche, ces adaptations peuvent se faire dans le cadre des cours.
"À ce stade et ma connaissance, il y a six collèges du Tarn et un collège du Gers qui ont procédé à des adaptations, en terme d’horaire et de déplacement de cours, je les laisse entièrement responsable de cet organisation comme avec le lycée Vincent Auriol de Revel", insiste le recteur de l'académie de Toulouse.
"C’est une chose qui est anticipée", indique Mostafa Fourar, "nous avons eu une réunion (tous les recteurs de France) avec le nouveau ministre de l’Éducation hier en visio-conférence pour traiter de ce sujet, c’est dire si la problématique est prise au sérieux au niveau national".