La nouvelle exposition du Muséum de Toulouse "bébés animaux" trouve naturellement un écho auprès des enfants. C'est la raison pour laquelle la scénographie et les animations sont totalement adaptées au jeune public. Voici un aperçu en avant première, avant l'ouverture officielle le 16 octobre.
Plus c'est simple, en apparence, plus c'est efficace. C'est ce sur quoi le Muséum de Toulouse a tablé pour concevoir l'exposition "Bébés animaux" qui ouvrira ses portes au grand public à partir du 16 octobre pour plus de huit mois et demi.Les tout-petits n'auront plus à grimper sur les épaules de leurs parents pour y voir quelque chose. Enfin une exposition à portée de leurs yeux et de leurs bras qui répond à leurs questions d'enfants. L'espace consacré à l'exposition "Bébés animaux" a été spécialement conçu pour le jeune public : vitrines à hauteur des yeux des enfants, légendes épurées et activités de découverte faisant appel aux 5 sens.
VIDEO / le reportage de Corinne Lebrave, Julie Valin et Laurence Boffet
Créer l'exposition telle qu'elle est aujourd'hui a nécessité plus de deux ans de travail entre la définition de son programme, le travail de pré-scénarisation , l'étude du design, l'expérimentation du concept et sa réalisation avec la fabrication et l'installation des éléments et des supports.
Tout cela sous-tendu par trois principes majeurs :
- montrer de beaux et vrais bébés animaux,
- inventer des activités simples, éducatives et ludiques,
- et imaginer une présentation résolument attractive et adapté au enfants âgés de 3 à 8 ans
Les enfants se sont tout de suite senti à l'aise, ils sont heureux. Les jeux, les animations, les animaux, tout leur plait,
nous a confié la directrice de l'école Madame Delpoux.
Un défi pas si facile à mettre en oeuvre
Explications avec Francis Duranthon, conservateur du Muséum d'histoire naturelle de Toulouse.
Comment avez-vous fait pour marier sciences et jeune public ?
Francis Duranthon : La clé c'est d'aller à l'essentiel et de faire parler réagir. Nous avons choisi de privilégier ce qui se voit et ce qui se touche, de mettre un minimum de légende à lire. Où alors elles ne contiennent que les informations principales. L'autre idée était de travailler sur l'esthétisme de l'exposition. Les enfants sont plus attirés par ce qui est beau. Et aussi de les mettre en situation. Nous avons imaginé des activités multimédia (9 en tout) et des manipulations psychomotrices et émotionnelles. L'enfant est invité à imiter le cris des animaux, cela donne de belles grimaces, ou encore à se déplacer comme un crapaud en transportant ses oeufs sur le dos. Nous avons 13 propositions amusantes. Et puis aussi, des films, des bandes dessinés...
Quelles ont été les difficultés à surmonter pour la mise en oeuvre du projet ?
Francis Duranthon : Avoir les bébés animaux. Ce n'est pas si facile de disposer de bébés animaux. Tout d'abord parce que dans la nature, les dépouilles disparaissent assez vite. On en a profité pour sortir des fonds du musée les 34 spécimens dont nous disposions. Ils sont donc à cette occasion remis en lumière. Nous avons complété la collection en ajoutant des animaux naturalisés pour l'occasion. Les enfants peuvent voir de près 125 animaux dont 73 espèces différentes.Quelles sont les pièces les plus rares ?
Francis Duranthon : Les deux bébés lions. Il s'agit d'une pièce assez exceptionnelle. On trouve rarement deux bébés lions ensemble et en plus il s'agit d'une taxidermie ancienne. Ou encore le tigron blanc rare par son espèce.L'exposition "bébés animaux a été réalisée en coproduction avec le Muséum des sciences naturelles de Belgique. Elle fait partie des événements organisés sur la thématique "naître et grandir" fil conducteur de la programmation de l'année proposé par le Muséum de Toulouse.