Les derniers salariés de l'entreprise Brussanges installée à Bessières en Haute-Garonne ont découvert par hasard que leur outil de travail avait disparu. Les serrures du site ont également été changées. Cette société qui fabrique les pâtes cheveux d'ange a employé jusqu'à 600 personnes en 1900.
Les 4 salariés de l'entreprise Brussanges ont découvert par hasard que leur outil de travail avait disparu et que les serrures de leur entreprise avaient été changées. Ils craignent une délocalisation sauvage organisée en catimini par leur employeur.
L'outil de travail a disparu, les serrures ont été changées
Les employés sont en vacances jusqu'à la fin du mois de mai mais l'un d'eux a été surpris par un coup de téléphone d'une entreprise de déménagement. En se rendant sur place à Bessières, il s'est rendu compte que leur outil de travail avait été enlevé.
Il s'agit d'une machine datant de 1947 et qui permet de fabriquer les célèbres pâtes cheveux d'ange avec de la semoule de blé dur.
La gérante de la société de nationalité espagnole a tenté en vain de les rassurer en affirmant que la machine était partie en révision mais le changement de serrure et l'installation d'une chaîne sur le portail de l'établissement est un autre signe inquiétant.
Alertée la mairie de Bessières a fait constater par huissier que l'usine était fermée. Une plainte a également été déposée à la gendarmerie de Fronton.
Le succès des cheveux d'ange de Brusson Jeune
Ils ne sont plus que 4 employés et pourtant à la fin du 19 ième siècle, plus de 600 personnes travaillaient à la fabrication des pâtes cheveux d'ange souvent utilisées dans les soupes ou les bouillons. Un véritable succès que l'on doit à la famille Brusson et à ses ouvriers alors installés dans une usine à Villemur-sur-Tarn.
Sur le site de l'entreprise Brussanges qui commercialise les vermicelles, seulement deux catégories de produits sont présentées les paquets de cheveux d'ange de 250 grammes ou les sacs de 500 grammes.
Voir le reportage d'Emmanuel Wat et Virginie Beaulieu