Nouvelle mobilisation des avocats depuis l'installation des parois de verre au TGI de Toulouse. Ils saisissent le Défenseur des Droits pour dénoncer un dispositif qui gênerait la libre communication entre le prévenu et son avocat et empêcherait le prévenu d'entendre correctement les débats.
Les avocats toulousains avaient découvert les nouvelles parois de verre fin novembre, sans avoir été consultés au préalable. Depuis ils ne décolèrent pas et saisissent aujourd'hui le Défenseur des Droits.
Les avocats mobilisés
Nouvelle mobilisation des avocats toulousains qui dénoncent l'installation de parois de verre dans le box des prévenus au tribunal de Grande Instance de Toulouse. Ils parlent de "prison de verre" qui limiterait les échanges entre le prévenu et son avocat.
Le Conseil de l’Ordre du Barreau de Toulouse s’étonne vivement de ne pas avoir été consulté en amont de l’installation d’un box entièrement vitré dans la salle 4 dédiée aux audiences correctionnelles.
Le Conseil de l’Ordre s’élève contre un tel dispositif qui bafoue les principes du procès équitable, porte gravement atteinte au principe de la présomption d’innocence, au respect de la dignité de la personne humaine, et au principe de libre communication du prévenu avec son conseil.
Le Défenseur des Droits
Le Conseil de l’Ordre des avocats vient de décider à l’unanimité de saisir le Défenseur des Droits. Cette autorité constitutionnelle indépendante est chargée de défendre les droits des citoyens. Elle pourrait contester l'installation de ces boxes vitrés s'ils gênent réellement la communication entre le prévenu et son avocat.
Les avocats ont également décidé de convoquer une assemblée générale fixée au 6 décembre 2017.
Une nouvelle génération de boxes
Ces boxes ultra sécurisés devraient être installés dans tous les palais de justice de France sous fond de plan Vigipirate et de menace terroriste. Partout où ils ont été installés, comme à Nanterre, Evry ou Grenoble, les avocats dénoncent leur mise en place.