"Ça fait du bien de retrouver une vie normale, de revenir travailler" : deux mois après l'effondrement d'un immeuble, des commerces rouvrent

Presque deux mois après l'effondrement de l'immeuble du 4 rue Saint-Rome à Toulouse, la vie reprend son cours dans le centre ancien de la ville. Dans les rues adjacentes, les immeubles à risque ont été étayés et les commerces ont pu rouvrir ce jeudi.

L'hyper centre de Toulouse retrouve une vie quasi normale, deux mois après l'effondrement du 4 rue Saint-Rome et l'évacuation d'autres immeubles dans les rues adjacentes. Ce jeudi 2 mai 2024, les commerçants ont pu rouvrir leurs portes. 

Deux mois de fermeture

Ce n'est pas la foule des grands jours dans le tabac presse de la rue Peyras, mais Léa Bordères reste confiante : "En tant que tabac presse, on devrait vite retrouver notre clientèle", confie la jeune femme. "On travaille avec des habitués du quartier. Il faut juste le temps qu'ils soient informés de la réouverture". 

Ce commerce est resté fermé depuis le 9 mars dernier, date à laquelle l'immeuble, situé au 4 rue Saint-Rome, s'est effondré sans faire de victime. Mais les édifices des rues adjacentes ont été fragilisés. Certains immeubles ont dû être évacués et la rue fermée aux piétons. Un sacré manque à gagner pour les commerçants. 

Des commerçants soulagés

"Ça a été très compliqué pour nous", confirme la buraliste. "On avait des informations contradictoires. Et puis, les assurances ne nous ont pas beaucoup aidés. On a reçu 1 000 euros d'aides en tout. Alors maintenant, il va falloir refaire une trésorerie pour bien redémarrer". 

Un peu plus loin, un employé d'un café se dit soulagé : "Ça fait du bien de retrouver une vie normale, de revenir travailler", explique Lilian. "Nous, on a pris ça comme des vacances, mais le patron était stressé. On s'est demandé si on devait rouvrir tout de suite, mais apparemment ça tient". 

Mais pas toujours rassurés

Dans la rue, l'immeuble, impacté par l'effondrement du bâtiment situé dans le même pâté de maisons, a été consolidé. Aujourd'hui, il est recouvert d'étais, tout le long de ses deux façades. Les experts ont donc donné le feu vert pour la réouverture de la rue. 

Mais les Toulousains restent quand même encore un peu traumatisés par ce qui est arrivé, malgré ces travaux de consolidation : "Rassurée ? Oui et non", avoue la buraliste. "On n’est pas à l'abri que d'autres bâtiments s'écroulent".