Le gouvernement a annoncé mardi un coup de pouce de 100 euros aux automobilistes qui en 2023 rejoindront le covoiturage, sur les courts comme sur les longs trajets. L'idée vous trotte dans la tête ? Voici toutes les informations nécessaires pour en bénéficier et notamment toutes les aires de covoiturage de France.
Le covoiturage. Une pratique bonne pour l'environnement, en limitant les embouteillages et la pollution, mais aussi pour votre portefeuille. Le gouvernement veut inciter les automobilistes à abandonner leurs déplacements seuls en voiture.
100 ou 200 euros
Pour ce faire un coup de pouce de 100 euros est mis en place en 2023 pour les conducteurs se lançant dans le covoiturage.
Cette prime sera versée seulement aux nouveaux inscrits sur les plateformes de covoiturage du quotidien (soit des trajets de moins de 80 kilomètres), avec 25 euros versés dès le premier trajet, et 75 euros supplémentaires si 9 trajets sont réalisés dans les trois mois suivants.
Une autre prime de 100 euros, cumulable, sera versée aux nouveaux inscrits réalisant
trois trajets sur une longue distance. Ces sommes seront versées directement par les plateformes de covoiturage, qui en fixeront les détails. La prime pourra également être versée sous forme de bons d'achat.
L'idée vous tente ? Voici une carte de toutes les aires de covoiturage en France qui peuvent vous aider à préparer vos trajets.
L'espoir de l'effet "boule de neige"
La pratique a du mal à véritablement décoller même avec les grèves et des prix de l'essence au sommet. Les déplacements covoiturés ont atteint la barre des 900.000 trajets par mois avec l'application Karos ou de façon informelle, soit une goutte d'eau par rapport au nombre d'"autosolistes" au quotidien.
Les professionnels espèrent que ce bonus va faire effet "boule de neige". "Le plus difficile est de faire son premier covoiturage", souligne Olivier Binet, cofondateur et PDG de Karos. 90% des conducteurs qui font le saut enchaînent 80 covoiturages sur les 12 premiers mois, selon sa plateforme.
L'idée est de convaincre des automobilistes au-delà des catégories les moins aisées, pour qui ces économies sont essentielles, selon M. Binet. "Il y a un vrai intérêt financier mais ça représente aussi un gain écologique et social important : on rencontre des gens, des amis, des collègues. C'est sympa de covoiturer et on se rend compte que ça ne change pas grand-chose à notre quotidien".
Pour Nicolas Brusson, cofondateur de BlaBlaCar, "le bonus va être une première étape vers un usage plus fréquent. Un conducteur qui choisit de covoiturer régulièrement sur ses trajets du quotidien peut économiser plus de 1000 euros par an".
Le gouvernement va consacrer une enveloppe de 50 millions d'euros. Le but est de passer de 900.000 trajets mensuels aujourd'hui à trois millions dans quelques années. Alors que 50 millions de sièges vides circulent chaque jour, tripler le nombre de covoitureurs permettrait d'éviter 4,5 millions de tonnes de CO2 par an, selon le ministère des Transports.