La rentrée a eu lieu, ce lundi 7 septembre 2020, à l'université Toulouse Capitole. Etudiants en droit, économie et gestion doivent s'adapter aux contraintes sanitaires : "La liberté est quand même considérablement restreinte", estime Corinne Mascala, la présidente de l'université.
La présidence de l'université Toulouse Capitole a fait le choix d'une rentrée en présentiel. Important notamment pour les étudiants de première année qui découvre l'univers de la faculté. "Nous avons fait ce choix pour accompagner les étudiants qui arrivent à l'université et qui sont dans une situation pas simple", explique Corinne Mascala, la présidente de Toulouse Capitole. "Pour beaucoup, ils arrivent dans un monde qu'ils ne connaissent pas".
Des médiateurs recrutés pour la rentrée
Port du masque obligatoire pour tout le monde et partout, sens de circulation : effectivement, cette université-là n'est pas comme d'habitude. Sa présidente le reconnaît volontiers : "Ce qui n'est plus, c'est la liberté. L'université est un monde de liberté, un lieu de liberté, d'échanges et de convivialité. Là, aujourd'hui, avec toutes les contraintes, la liberté est quand même considérablement restreinte".C'est le premier jour, les étudiants ont besoin d'acquérir des réflexes. On leur demande d'entrer dans un sens, de sortir dans l'autre alors que le propre de l'université, c'est de vivre librement, de circuler dans les espaces et ça, ça a disparu.
Le plus difficile pour l'équipe dirigeante a été d'être en capacité d'accueillir les étudiants tout en respectant les protocoles sanitaires. "Et puis, on sait ce qu'on fait à l'université, on arrive à canaliser nos étudiants, mais ce sont des adultes, et quand ils sortent, on ne sait pas ce qu'ils font. Et on les récupère le lendemain".
Toulouse Capitole a recruté des médiateurs pour expliquer aux étudiants comment se comporter dans les locaux. L'université dit avoir envisagé tous les scénarii. Pour le moment, c'est le scénario 1, avec le masque obligatoire. "Si tout va bien, on reste comme ça. Si la situation se dégrade, nous passerons en mode hybride, avec davantage de cours à distance".
L'université Toulouse Capitole accueille 22 000 étudiants. La fourniture de masques aux personnels de la faculté va engendrer un surcoût d'un million et demi d'euros.Si la situation sanitaire devenait encore plus dégradée, les autorités préfectorales pourraient aller jusqu'à des fermetures de classes, d'amphithéâtres ou de bâtiments.
Voir le reportage d'Odile Debacker et Nathalie Fournis, de France 3 Occitanie :