Cédric Jubillar, convoqué par les juges d'instruction ce jeudi 12 mai, doit être confronté à un ancien détenu qui affirme que le peintre plaquiste lui a avoué en prison le meurtre de sa femme Delphine, disparue fin 2020.
A la suite des déclarations de cet homme qui a occupé une cellule à côté de celle
de Cédric Jubillar, des recherches d'ampleur pour tenter de trouver le corps de
l'infirmière disparue avaient été entreprises en vain début 2022.
Le témoignage de l'ancien détenu avait également provoqué, mi-décembre 2021, le
placement en garde à vue de la nouvelle compagne de Cédric Jubillar. D'après ce
témoignage, elle était susceptible de savoir où trouver le corps de Delphine. Elle est cependant ressortie libre, après un jour et demi de garde à vue, sans être
mise en examen.
Des révélations sans fondement
Jeudi, au cours de cette confrontation devant les juges d'instruction, les avocats de la défense comptent "poser des questions" à cet ancien détenu pour tenter "d'éclairer les circonstances de ses révélations qui se sont avérées sans fondement", selon Alexandre Martin, l'un des trois avocats de Cédric Jubillar.
Suffisamment d'éléments pour maintenir Cédric Jubillar en prison
Ils vont notamment tenter de savoir "quel profit il en a tiré, puisque quelques jours après, il a été mis en liberté", a encore précisé Me Martin à l'AFP. Delphine Jubillar, qui travaillait comme infirmière de nuit dans une clinique d'Albi, a disparu en pleine nuit du domicile familial à Cagnac-les-Mines (Tarn) en décembre 2020.
Son mari, avec qui elle était en instance de divorce, est le principal suspect. Il a été mis en examen pour meurtre et écroué le 18 juin 2021. Il est détenu à l'isolement et continue à se dire innocent. Cependant, la justice estime que les enquêteurs ont apporté suffisamment d'éléments sur la culpabilité du peintre plaquiste de 34 ans pour le maintenir en prison, alors que ses avocats affirment que le dossier ne contient aucune preuve irréfutable.
Le mandat de dépôt de Cédric Jubillar expire le 18 juin prochain. Il ne peut donc pas rester en détention provisoire au-delà sans un débat devant le juge des libertés, a encore expliqué Me Martin. Les avocats de Cédric Jubillar attendent que la date de ce débat soit fixée pour décider s'il demandent ou pas d'ici là une audience devant la cour d'appel de Toulouse pour tenter encore un fois d'obtenir la libération de leur client.