L'édition 2022 du classement de Shanghaï, qui catégorise les meilleures universités du monde, a été publiée ce lundi 15 août. Les trois facultés de Toulouse y apparaissent, mais seulement à partir de la 300e place.
L'université de Toulouse parmi le tout dernier classement de Shanghaï ? Oui. Créé en 2003 par l'université chinoise Jiao Tong, ce palmarès est effectué chaque année depuis 2009 par Shanghai Ranking, société de consultance. Les 100 premières facultés sont classées une par une, puis le classement se fait par tranche de 50.
Les deux universités américaines Harvard et Stanford figurent sans surprise au sommet du podium; suivies de près par les universités britanniques (Oxford, Cambridge...). Dans l'Hexagone, 28 des 74 universités françaises se trouvent dans le classement.
Une Ville rose, trois universités
Quid de Toulouse ? L'université Paul-Sabatier retrouve son score de 2020 et se range dans le top 300 mondial. En 2021, elle était tombée dans la catégorie 301-400... Ce qui est le cas de Toulouse 1 Capitole cette année.
Enfin, bonne surprise pour l'INSA Toulouse. L'école d'ingénieurs ayant intégré le prestigieux classement lors de la précédente édition monte d'une catégorie et se hisse entre la 701e et 800e place mondiale. "Cela correspond à une montée en puissance de l'INSA dans le terrain scientifique", affirme Philippe Raimbault, président de l’université fédérale de Toulouse.
Ainsi, les trois universités toulousaines se classent parmi les 25 meilleures au niveau national.
Ce sont plutôt de bons résultats pour ces trois établissements. C'est une forme de reconnaissance pour le travail qui est fait, en sachant que les critères sont très tournés vers la recherche, notamment celle des sciences dures.
Philippe Raimbault, président de l’université fédérale de Toulouse
L'université de Montpellier, elle, se classe pour la quatrième année consécutive dans les 200 premières mondiales. La Montpellier Business School, entrée dans le palmarès l'an dernier, arrive quant à elle dans les 900 premières.
1+1+1 = 1 ?
En janvier dernier, le directeur général de Toulouse School of Economics (TSE) avait annoncé le projet de création d'une nouvelle université regroupant la TSE, l'université Paul-Sabatier et l'ISAE-SupAéro, afin de "faire face au déclassement annoncé de Toulouse".
Un projet sensible depuis plus d'un an, et soutenu par la région Occitanie. Les présidents des autres établissements d'enseignement supérieur toulousains dénonçaient "la brutalité" d'une "initiative isolée".
Aujourd'hui, il faut bien comprendre que Toulouse est déclassée et ne fait pas partie des villes labellisées qui vont devenir de grandes universités de recherche. Le risque, c'est que Toulouse devienne une petite ville de province en ce qui concerne l'académique et la recherche alors qu'elle est la deuxième ville de France en termes de productivité scientifique après Paris.
Christian Gollier, directeur général de la Toulouse School of Economics (TSE)
La nouvelle université au classement de Shanghaï 2023 ?
"La Toulouse Tech University a vocation à rejoindre le top-100 du classement de Shanghai", déclare Christian Gollier. Philippe Raimbault, président de l’université fédérale de Toulouse, travaille à un site unique.
Nous avons finalisé les statuts fin juillet. Ils seront soumis à partir de fin août aux instances concernées pour validation. Si tout se passe comme nous l'espérons, la nouvelle université de Toulouse sera créée, toujours sous forme fédérale, au 1er janvier prochain. Elle se substituerait à l'université fédérale actuelle.
Philippe Raimbault, président de l’université fédérale de Toulouse
L'un des enjeux de la transformation en cours est la visibilité internationale. "Nous ne savons pas encore si la nouvelle structure pourrait être classée à la place des autres établissements, mais nous l'espérons", déclare Philippe Raimbault.
La nouvelle université de Toulouse rejoindra-t-elle le classement de Shanghaï ? Réponse en août 2023...