Ce nouvel outil, opérationnel depuis le 15 mai sur le périphérique et les voies pénétrantes de Toulouse, traque les gros excès de vitesse. En trois semaines, 357 infractions ont déjà été constatées. Embarquez à l’intérieur de la Mégane banalisée et découvrez son fonctionnement...
On l'appelle RMNG, c'est le radar mobile nouvelle génération. Il fonctionne de jour ou de nuit, par beau temps ou sous la pluie. Sa particularité : être embarqué dans une voiture de police ou de gendarmerie banalisée. Pour le moment, celui qui a été déployé en Haute-Garonne est unique. La Mégane marron circule sur le périphérique ou les rocades de Toulouse. Les opérations n'ont pas lieu tous les jours mais presque, à raison d'une 1/2 journée de mission de policiers afin de traquer les automobilistes qui appuient un peu trop sur l'accélérateur. Attention le flash, placé sous la plaque d'immatriculation avant de la voiture de police, est invisible. C'est un système infrarouge et les automobilistes pris en flagrant délit d'excès de vitesse ne s'en rendent pas compte. A l'approche de l'été et des grands départs sur la route des vacances, il s'agit pour les forces de l'ordre de lutter contre les grands excès de vitesse, de limiter les risques d'accidentologie et de pister les conducteurs "usuels" du périphérique qui accélèrent entre les radars fixes. La vitesse excessive est la cause de plus d'un quart des accidents mortels en 2012 (près de 1 000 décès). En Haute-Garonne, en 2011, la part des tués en deux-roues motorisés atteignait un accident mortel sur trois. Les policiers ne cachent pas la plaque d'immatriculation de cette nouvelle voiture qui n'est pas un secret pour leur service, ni pour les internautes bien avertis.
Le fonctionnement :
- Le dispositif ne fonctionne que sur des lignes droites, jusqu'à trois voies.
- Le radar embarqué flashe voitures ou motos.
- Pour le moment, seuls les véhicules qui doublent cette voiture banalisée sont contrôlés.
- A moins de 100 km/h, contre une tolérance de 5 km/h pour les radars fixes, la tolérance (ou marge technique) du RMNG est de 10 km/h, par exemple 102 km/h mesurée au lieu de 90 km/h = 91 km/h retenue et sanctionnée.
- A plus de 100 km/h, contre une tolérance de 5 % pour les radars fixes, la tolérance (ou marge technique) du RMNG est de 10 %, par exemple 124 km/h mesurée au lieu de 110 km/h = 111 km/h retenue et sanctionnée.
- Les policiers sont deux au minimum : un conducteur et un pilote pour régler la tablette reliée à la caméra. Le radar est réglé par le policier passager sur la vitesse autorisée de la route empruntée. Mais ensuite, le radar se déclenche automatiquement en fonction des paramétrages initiaux du policier ou du gendarme.
- L'infraction est ensuite automatisée à Rennes et notifie la vitesse retenue, les coordonnées GPS, la commune, l'axe et le sens de circulation de l'infraction.
Le reportage de Pascale Lagorce et Eric Coorevits :