Près de 300 personnes se sont rassemblées à tour de rôle (pour respecter les consignes sanitaires) ce mercredi place d’Arménie à Toulouse. L’objectif : dire stop aux bombardements menés par l’Azerbaïdjan le long de la frontière de l’Arménie dans le Haut-Karabakh.
Sirak Hakobyan a quitté l’Arménie il y a 10 ans déjà mais il lui reste de la famille là bas et s’il le faut, comme de nombreux Arméniens vivant à l’étranger, dit-il, il est prêt à retourner sur place pour aider son peuple victime des attaques de l’Azerbaïdjan. Près de 300 personnes en majorité de la communauté arménienne se sont rassemblées à Toulouse place d’Arménie pour dire stop à ces affrontements violents.
Un conflit qui reprend violemment
Le Nagorny Karabakh (ou Haut-Karabakh), en majorité peuplé d'Arméniens, a fait sécession de l'Azerbaïdjan à la fin de l'URSS, entraînant une guerre au début des années 1990 qui a fait 30.000 morts. Des combats de grande ampleur entre forces de l'Azerbaïdjan et séparatistes soutenus par Erevan (capitale de l'Arménie) ont repris dimanche et se poursuivaient jeudi. Selon des bilans partiels, ils ont fait au moins 128 morts.L'ambassade d'Arménie en France sur son compte twitter déplorait dès lundi des victimes parmi les civils.
Même scénario néfaste des offensives d'#Azerbaïdjan avril 2016, juillet 2020, sept. 2020. Population civile, écoles, hôpitaux, maisons ciblés. 1ères victimes: enfants, femmes, personnes âgées abattues dans le sommeil, au jardin, sur la route de l'école, dans le lit à l'hôpital. pic.twitter.com/2u8pExtJDR
— Ambassade d'Arménie (@armembfrance) September 28, 2020
Les Arméniens de l'étranger prêt à rentrer défendre leur peuple
"Par cette mobilisation à Toulouse nous voulons montrer, explique Sirak, que l'Arménie est en danger, attaquée par l'Azerbaïdjan soutenue par la Turquie."
"L'Arménie est ciblée par des bombardements et pour nous il faut agir car cette guerre touche des soldats arméniens mais aussi des civils. Et nous les Arméniens, nous sommes prêts à répondre à ces attaques ; si la guerre continue, nous sommes prêts à retourner en Arménie. Et quand les civils deviennent soldats c'est la pire chose qui peut arriver."
C'est notre devoir de citoyen d'aller sauver notre peuple.
Emmanuel Macron, Vladimir Poutine et Donald Trump ont encore appelé jeudi "les dirigeants de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan à s'engager sans délai à reprendre les négociations". A l'inverse, le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays est le principal allié de l'Azerbaïdjan, a estimé dans un discours au Parlement qu'un cessez-le-feu ne pouvait passer que par un retrait des forces arméniennes de l'enclave séparatiste.