Des transports en commun souvent inaccessibles. Des trottoirs trop haut, des magasins qui ne permettent pas l'accès à un fauteuil roulant. Jusqu'au 30 avril l'APF France Handicap se mobilise pour dénoncer le non respect de la loi sur l'égalité des chances des personnes handicapées.
Alors que se tenait ce 26 avril la 6ème conférence nationale du handicap, des associations dénoncent le nom respect de la loi depuis 18 ans. Certaines ont boycotté le rendez-vous à L'Elysée ou se mobilisent à travers différentes actions.
1,5 milliard d'euros
Une première annonce faite par Emmmanuel Macron prévoit que l'Etat consacre un milliard et demi d'euros au renforcement de l'accessibilité dans les lieux publics pour les personnes en situation de handicap : "C'est une ligne budgétaire lourde", a précisé le chef de l'Etat, qui s'est engagé à "décliner ce plan avant l'été."
Il est aussi question du coût du fauteuil roulant. Le Président de la République a annoncé son remboursement intégral, "pour certaines bourses", dès 2024.
L'accès à l'école a également été évoqué : "Dans chaque établissement et chaque circonscription du premier degré, les élèves en situation de handicap disposeront désormais d'un enseignant référent à même de les épauler".
Si les mesures annoncées par Emmmanuel Macron ce mercredi vont dans le bon sens, pour plusieurs associations cela reste insuffisant et loin d'être à la hauteur des enjeux
Boycott d'associations
Cette 6ème conférence nationale du Handicap a été boycottée par le Collectif Handicaps, qui réunit 52 associations. Le collectif critique l'organisation de cette conférence pour son "manque de concertation" et son "manque apparent d'ambition".
Des nombreuses actions réunies sous la bannière "Au pied du mur" sont organisées par l'APF France Handicap à travers toute la France jusqu'au 30 avril. Les premières actions avaient lieu dès hier soir avec des collages sur les escaliers de la place Saint-Pierre à Toulouse et la projection d'un manifeste en bord de Garonne.
Des revendications concrètes
Dans la ville rose, un cortège de fauteuils roulants s'est rendu ce mercredi après-midi à Toulouse Métropole, pour faire connaître ses revendications. Les associations attendent des mesures très concrètes.
Elles demandent en premier lieu que la loi handicap, votée en 2005 soit déjà appliquée, ce qui est loin d'être le cas partout. Une loi qui prévoyait l'accessibilité pour tous.
Elles revendiquent aussi la création d'un grenelle des métiers de l'aide à domicile, pour revaloriser le statut des auxiliaires de vie (AVS), aujourd'hui vitales pour bon nombre de personnes en situation de handicap.