Renforcer le "rôle de passeur de savoirs" : les dirigeants mondiaux des planétariums, réunis en congrès de dimanche à jeudi à la Cité de l'espace à Toulouse, veulent mettre en avant les progrès de la recherche astronomique, notamment grâce à l'apport de la "médiation humaine".
"Planetarium live, in and oustide the dome" (planétarium animé, à l'intérieur et à l'extérieur du dôme, NDLR), tel est le thème de cette 24e rencontre de l'international Planétarium society (IPS).
Elle va rassembler quelque 500 professionnels, programmeurs, scientifiques, constructeurs, et exploitants... des établissements des cinq continents.
Education, relation avec les scientifiques, évolutions technologiques
En présence d'astronomes et d'astrophysiciens de renom, plusieurs thèmes forts seront mis à l'honneur. Ils portent autant sur l'éducation que sur les relations avec les scientifiques ou sur les évolutions des technologies.Mais l'idée principale est bien de réfléchir sur la manière de renforcer les liens entre les films diffusés dans les planétariums et les activités connexes proposées par les établissements : les ateliers pédagogiques, l'observation du ciel... Avec dans un nouveau rôle principal pour l'initiation et l'éducation à l'astronomie : le médiateur.
En d'autres termes, pour les responsables, l'ambition est d'améliorer l'intégration des animateurs qui ont un "rôle fondamental".
"La dimension d'expérience immersive et l'interaction entre l'animateur et le public prend en effet de plus en plus de place dans la façon d'aborder une séance de planétarium", constatent les organisateurs.
Dans le monde, la progression des planétariums est très forte. On en compte 4.145 (dont 671 en Europe, fixes ou mobiles et tous diamètres confondus) fréquentés par environ 144 millions de visiteurs, selon Mark C. Perterson de Loch Ness Productions (production de films pour les planétariums). Il n'y en avait que 3.170 en 2006 pour 103 millions de visiteurs.
Reconnecter à ses origines
En France, le premier planétarium a ouvert ses portes en 1952 au Palais de la Découverte.Ils sont aujourd'hui 171 (fixes ou mobiles et tous diamètres confondus) qui accueillent quelque 1,5 million de visiteurs.
Depuis le début, les planétariums ont joué un rôle clef auprès des jeunes pour entretenir le lien entre eux et la recherche scientifique. En France, les familles et les enfants représentent d'ailleurs au moins 50 % de la fréquentation.
"Aujourd'hui, les publics des planétariums, un espace à la fois +onirique et pédagogique+, se "diversifient tout comme les activités", remarquent les responsables de l'IPS pour lesquels un planétarium, c'est aussi une salle où "l'humanité peut se reconnecter à ses origines".
"On invite le public à regarder le ciel étoilé souvent pour cette raison", souligne la Cité de l'espace, rappelant que le planétarium fait "voyager les spectateurs dans l'Univers, sans casque, sans lunette, tous ensemble, à moindre coût et sans danger".
Un marché des nouveautés technologiques
Ce congrès est aussi l'occasion d'un salon au cours duquel les entreprises présentent les dernières nouveautés technologiques : projecteurs lasers HD, son spatialisé nouvelle génération...Regroupée sur un espace de 1.600 m2, une trentaine d'exposants y présente son offre d'équipement en matière de projection, simulation, effets spéciaux ou encore bases de données.
Avant l'ouverture de ce congrès, la cité de l'Espace de Toulouse accueille depuis mercredi et jusqu'à vendredi, le "Fulldome festival", un événement à destination des professionnels qui récompense les meilleurs films hémisphériques astronomiques pour planétariums. Au total, 45 longs ou courts métrages venus du monde entier sont en compétition.