Vivre et surtout rouler autrement : pendant ces mois de crise sanitaire et de confinement, les Français ont réfléchi à leurs pratiques. Conséquence : une ruée sur les vélos, qui crée presque une pénurie. Exemple à Toulouse.
Ainsi donc, les Français, et notamment les Toulousains, se sont pris d'un amour immodéré pour le vélo. C'est la ruée sur les marchands de cycles, qui parviennent difficilement à faire face à la demande.
Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène : les magasins ont fermé pendant deux mois, il y a donc naturellement un report, un "rattrapage" des achats. D'autre part, les citoyens ont eu le temps de réfléchir à leurs pratiques et la ville, plus silencieuse et propre durant cette période, avait de quoi séduire.
Le déconfinement et la perspective de se retrouver dans les transports en commun a refroidi plus d'un usager. Enfin, l'aménagement en urgence de nouvelles voies cyclables a achevé de convaincre tous ceux que le vélo attirait déjà. Selon Géovélo, une application pour cyclistes, il y aurait près de 150 % de trafic supplémentaire en semaine à Toulouse...
Conséquence concrète à Toulouse : dans certains magasins, il n'y a plus aucun stock de vélos d'entrée de gamme. Les ventes ont explosé. "Tout ça a motivé beaucoup de monde à aller au boulot à vélo", explique ce gérant de magasin de deux roues. "Il y a aussi l'envie de se balader à vélo et de prendre l'air".
Ici, il y a 50 commandes déjà et ils ne savent pas quand ils vont les recevoir. C'est déjà le modèle 2021 et c'est en rupture de stocks totale
Cet autre vendeur le reconnaît : "Les clients sont parfois obligés de pré-commander les vélos sans les avoir vus, uniquement sur internet ou sur catalogue, sans pouvoir les voir et les toucher, ce que nous proposons habituellement dans ce type de magasins spécialisés".
La tendance se confirme aussi pour les vélos électriques et musculaires.
Cyclistes convaincus de longue date en quête d'un nouveau modèle ou néo-cycliste à la recherche d'un premier achat, la patience est de mise. Restent quand même, pour les plus pressés, les vélos d'occasion via les associations ou les petites annonces, et bien sûr, les locations.
Voir le reportage de Stéphane Compan et Frédéric Desse, de France 3 Occitanie :