Pour faire face à des contrôles renforcés liés au respect des mesures de confinement, des élèves gendarmes viennent en renfort des brigades de gendarmerie de la région. Ces jeunes agents de la force publique découvrent le terrain dans un contexte très particulier.
Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils font leur entrée dans la vie active, dans une situation totalement inédite pour le pays.
En raison de l'épidémie de coronavirus qui sévit dans le monde et en France, plus de 5 000 élèves policiers et gendarmes ont été déployés sur le terrain, en renfort de leurs aînés. Il y a un mois encore, ils étaient sur les bancs de leurs écoles. Ils aident désormais au quotidien, particulièrement sur les missions de contrôles liées au respect des mesures de confinement.Laurie Rumiel, par exemple, a passé 4 mois seulement au centre de formation de la gendarmerie, à Tulle, en Corrèze. Là voilà désormais sur les routes de la Haute-Garonne, en binôme un collègue gendarme, pour des contrôles d'automobilistes. "On manque quand même de connaissances théoriques et pratiques", explique la jeune femme, "mais on essaie de s'investir à notre niveau et d'essayer d'apprendre auprès de nos gradés".
Ceux-ci en effet ne sont jamais bien loin. "On fonctionne toujours en binôme, un élément de contrôle et un élément d'appui", explique Fabien Delmatte, chef communauté de brigade de Saint-Lys (31). "On les laisse contrôler, après, on fait un petit retour sur expérience pour les guider au mieux et qu'ils agissent en sécurité".
Originaire du Tarn, Jordan Wallois a rejoint l'Escadron Mobile de Toulouse et découvre le quotidien des patrouilles. Le jeune homme, qui explique avoir rejoint la gendarmerie par respect des valeurs telles que la discipine, le courage et la disponibilité, apprécie apparemment cette approche anticipée des réalités du terrain : "Cela nous permet de nous mettre dans le bain, c'est une belle expérience". La formation n'est pas pour autant terminée pour ces futurs agents des forces de l'ordre. Les cours en effet se poursuivent en ligne, le temps de ce déploiement inédit qui risque de durer encore quelques semaines...
Voir le reportage de Sophie Pointaire et Emmanuel Fillon, de France 3 Occitanie :