Ce jeudi soir le juge des libertés et de la détention vient de libérer par ordonance 10 personnes étrangères retenues au CRA. Une victoire pour les associations mobilisées, d'autant que la préfecture de la Haute-Garonne vient de son côté d'ordonner la libération de 8 autres détenus.
Ce jeudi soir le juge des libertés et de la détention vient d'ordonner la libération de 10 personnes étrangères retenues au CRA (Centre de Rétention Administrative ) de Cornebarrieu près de Toulouse.
Des dossiers portés par des associations et l'aide des avocats pour la défense des droits des étrangers ( ADDE). Une libération au motif "d'absence de perspective d'éloignement".
32 autres personnes attendent une décision du juge et devraient être elles aussi libérées pour le même motif.
10 personnes étrangères du CRA libérées
Anita Bouix, avocate et membre de l'association des avocats de toulouse (ADE) avec d'autres associations s'inquiétaient des risques encourus par 63 personnes étrangères détenues au CRA en raison de la suspicion de cas de coronavirus.De plus avec la fermeture des frontières annoncées par le président de la République, les conditions légales ne sont plus réunies pour maintenir ces personnes en détention.
10 personnes ont donc été libérées par ordonnance du juge et 32 autres attendent une décision.
8 personnes étrangères détenues au CRA libérées sur ordre de la préfecture de Haute-Garonne
Les associations se réjouissent de cette décision même si elle "arrive un peu tard", surprises aussi de la décision de la préfecture qui jusqu'à ce mercredi refusait toute libération.La Préfecture de la Haute-Garonne que nous avions contacté le 17 mars dernier n'envisageait aucune libération et ne nous confirmait pas non plus une suspicion de cas de coronavirus.
Nous apprenons d'autre part que 13 autres personnes étrangères auraient été libérées ce jeudi par la cour d'appel de Toulouse, des dossiers sans rapport avec l'épidémie de coronavirus
Le Centre de Rétention de Cornebarrieu devrait donc fermer très prochainement, vidé de ses détenus, c'est en tout cas ce que demandent les associations.