De nombreuses banderoles ont fait leur apparition sur les balcons des appartements ou les façades des maisons pendant le confinement. Retour en images sur cette forme d’expression et avec l’analyse d’un chercheur toulousain.
Elles ont fleuri dès les premiers jours du confinement aux fenêtres et aux balcons des immeubles, sur les grilles des jardins des maisons de ville.
Fabriquées avec les moyens du bord, ces banderoles affichent des slogans et des messages écrits par les habitants cloîtrés en raison de l'épidémie de coronavirus. Leur teneur alterne entre les coups de cœur pour le personnel soignant et les coups de gueule contre les dirigeants politiques.
A Toulouse, les auteurs d'une bannière sur laquelle on pouvait lire "Macronavirus, à quand la fin ?" ont été entendus par la police. La garde à vue de l'une des colocataires avait provoqué de nombreuses réactions d'indignations et de soutien partout en France.
Un universitaire toulousain, Pascal Marchand, professeur en Sciences de l’Information et de la Communication à l'université Paul Sabatier a analysé ce phénomène d’affichage inédit par son ampleur.
Il explique que le confinement a créé un obstacle à la liberté d'expression et que pour y faire face des citoyens ont affiché leur engagement militant depuis la façade de leur domicile.
Il rappelle que l'on était dans un contexte très revendicatif avant le confinement avec les manifestations de Gilets Jaunes, les marches pour le climat, des mouvements de protestation dans les hôpitaux.
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