Coronavirus : pour Médecins du Monde, les sans-abris sont les oubliés du confinement

Selon l’organisation Médecins du Monde, à Toulouse, 2000 personnes vivent dans la rue ou dans des habitats précaires. Des personnes particulièrement fragiles en période de confinement. Médecins du Monde tire la sonnette d’alarme. 

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Les membres de l’organisation Médecins du Monde poursuivent leurs actions sur le terrain. Ce dimanche 12 avril ils sont allés rendre visite à des familles qui vivent dans un bidonville dans le quartier Empalot à Toulouse. Des familles, des demandeurs d’asile qui vivent dans une extrême pauvreté. 
Les membres de l’association Médecins du Monde  accompagnent ces familles, veillent sur leur santé. Les conditions de vie sont très difficiles. Il n’y a pas d’eau courante, pas de toilettes. Ils vivent à plusieurs dans des caravanes, sous des tentes. Et en plus il y a cette crise sanitaire et les mesures de confinement. Les équipes de Médecins du Monde font du suivi Covid.

« On vérifie que les gens vont bien, qu’ils n'ont pas de symptomatologie Covid. Mais on le voit ici, il est très difficile d’appliquer les mesures de protection. Il n’y a pas d’eau. Comment voulez vous expliquer aux gens qu’il faut se laver les mains » explique Clémence Etienne, responsable de mission Médecins du Monde
 


Les oubliés du confinement


Les équipes de Médecins du Monde interviennent aujourd’hui via des maraudes médicales dans les squats, bidonvilles, hôtels sociaux, gymnases et dans la rue afin de sensibiliser les personnes au risque du Coronavirus mais aussi de repérer et d’orienter les personnes malades vers les structures de soins adaptées. 

"C'est tout a fait révélateur des inégalités. En réalité, on s'aperçoit que, quand les autorités ont pris la décision du confinement, il n'y a pas eu de réflexion concernant les conséquences sur des populations qui vivent dans la rue, dans des squats ou des bidonvilles. Ce sont les oubliés du confinement" explique Léa Gibert, coordinatrice régionale de Médecins du Monde.

Selon les membres de Médecins du Monde des solutions peuvent être envisagées :
  • Mettre à l’abri et mettre à disposition des logements décents et adaptés aux personnes qui le souhaitent quelle que soit leur situation administrative
  • Rouvrir toutes les fontaines publiques et exiger des entreprises privées responsables la réouverture de toutes les sanisettes en mettant en place un système de nettoyage efficace
  • Raccorder tous les bidonvilles et bâtiments squattés à un point d’eau avec des robinets en nombre suffisant et assez espacés pour permettre une distanciation sociale
  • Rattacher toutes les personnes présentes sur le territoire français au système de l’assurance maladie
Des préconisations que l'association Médecins du Monde a publié dans un communiqué adressé aux pouvoirs publics.

Le reportage de Christine Ravier et Jean Pierre Duntze
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