Après 2 mois et demi de fermeture, le Muséum de Toulouse rouvre le 2 juin. En attendant, il propose une visite virtuelle de ses réserves. L'occasion de découvrir les collections cachées d'anciens savants, militaires et aventuriers.
Le saviez-vous ? Les objets exposés au Muséum de Toulouse représentent 0,3% seulement des collections.
Les visiteurs peuvent découvrir 8000 pièces dans les vitrines du musée, alors que 2 millions 500 000 autres trésors dorment, bien à l'abri, dans les réserves.
L'équipe du Muséum a souhaité déconfiner quelques-uns de ces objets en les présentant sur son site internet. C'est ainsi que "L'Echo des réserves" a vu le jour.
Un projet qui n'est pas directement lié à la crise sanitaire du Covid-19, puisqu'il a été imaginé avant l'épidémie. Cette visite virtuelle sur le web permet de patienter en attendant la réouverture du Muséum le 2 juin 2020.
Découvrir des objets vivants
Parmi ces trésors cachés, l'internaute peut découvrir de très jolies poupées en céramique, inscrites au patrimoine culturelle du Brésil. Ces statuettes du peuple Iny sont modelées par des femmes et représentent des scènes de la vie quotidienne. Il s'agit d'objets contemporains, fabriqués par un peuple en voie de disparition, qui vit au coeur du Brésil.Selon Francis Duranthon, directeur du Muséum de Toulouse, "cet Echo des réserves a pour objectif de montrer des objets vivants, à travers leur histoire, la recherche, ou la biographie de leurs découvreurs ou donateurs".
Ainsi, une autre rubrique présente des maquettes de pirogues conçues par des charpentiers de marine d'Océanie. L'occasion d'évoquer des observations d'explorateurs européens du 19ème siècle dans l'archipel des Fidji.
De grands noms toulousains
Cette visite des coulisses permet également de découvrir la biographie de célébrités toulousaines qui - pour certains - ont donné leur nom aux rues de la ville rose. L'Echo des réserves fait la part belle aux photographie d'Eugène Trutat, photographe, pyrénéiste et 1er conservateur du Muséum d'Histoire Naturelle de Toulouse en 1865.
C'est le cas de la collection Edouard Filhol, professeur de chimie et homme politique toulousain. A l'ouverture du Muséum, le résultat de fouilles de grottes préhistoriques de la région toulousaine est présenté dans la "Galerie des cavernes".
La tragique disparition du palmier de Rapa Nui
D'autres témoins du passé sont exhumés des réserves et résonnent avec l'actuel changement climatique. Ainsi la tragique histoire du palmier de Rapa Nui.
Des photos de très anciennes graines sont à découvrir sur le site web du Muséum de Toulouse. Ce sont les traces d'un arbre endémique de l'Ile de Pâques qui a disparu. Avant l'arrivée des 1ers Polynésiens, l'île était vraisemblablement recouverte de millions de palmiers.
Une nuit au musée à gagner
Même après la réouverture du Muséum le 2 juin prochain, l'Echo des Réserves continuera d'être alimenté par des articles et photos sur les travaux de recherche et les nouvelles acquisitions.
Le musée travaille par exemple sur un coquillage datant de plusieurs milliers d'années découvert en Haute-Garonne. Selon le directeur du Muséum de Toulouse, Francis Duranthon, "il pourrait s'agir d'un des plus vieux instruments de musique de l'histoire de l'Humanité".
Cette visite virtuelle des coulisses du musée toulousain pourra se transformer en visite réelle, du moins pour quelques privilégiés. Jusqu'au 31 mai, les internautes les plus perspicaces peuvent participer à un jeu concours sur le site du Muséum.
Il suffit de répondre à trois questions dont les réponses se cachent dans les pages web de l'Echo des réserves. En jeu : une visite nocturne et privée du musée. L'occasion de découvrir les incroyables réserves du Muséum de Toulouse, dans une ambiance à mi chemin entre un film hollywoodien et un roman de Jules Verne...