Coronavirus : des tests français fabriqués pour les USA, un député d'Occitanie pousse un coup de gueule

Des tests de diagnostics rapides vont être développés par le laboratoire Français BioMérieux. Ils seront fabriqués aux Etats-Unis et seront destinés dans un premier temps au seul marché américain. Pour le député de la Haute-Garonne Sébastien Nadot, ces tests doivent surtout être utilisés en France.

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Les laboratoires BioMérieux l’ont officialisé par communiqué.

communiqué de presse bioMérieux

Ils se lancent dans la fabrication de tests de détection uniques et rapides du coronavirus. Avec un simple prélèvement nasal, les résultats sont connus entre 45 et 75 minutes.  Le laboratoire précise que ce test est très simple d’utilisation et qu’il ne nécessite qu’une formation et des compétences en biologie moléculaire très minimes.   

Fabriqués aux Etats-Unis 


Ces tests ne seront pas fabriqués en France, mais aux Etats-Unis à Salt Lake City dans une filiale de BioMérieux, la BioFire Defense. Ce laboratoire  a reçu l’autorisation d'utilisation en urgence de la « Food and Drug Administration » américaine pour son test BIOFIRE COVID-19. Le laboratoire BioMérieux précise :


Les premiers tests sont destinés au Département de la défense des Etats-Unis. ils seront ensuite disponibles sur le marché américain, dans le cadre de l’autorisation d'utilisation en urgence, ainsi qu’à l'international quand les autorités réglementaires le permettent. BioMérieux prévoit de disposer d'une capacité de production maximale d’ici quelques semaines pour répondre aux besoins des milliers de professionnels de santé dans le monde. 


Autorisation en urgence en France

Dans une publication sur internet Le député de la 10ième  circonscription de Haute-Garonne, Sébastien Nadot (ex LREM) fait part de son agacement. Il ne comprend pas pourquoi un laboratoire pharmaceutique français travaille pour le compte des Etats-Unis. 

Certes il n’y a pas de validation de la part de la communauté européenne, mais là, c’est une course contre la montre. Il y a déjà plein de tests mis en route et commercialisés dans le monde. La validation de la communauté européenne, on verra plus tard.


Le député a sollicité les laboratoires BioMérieux à de nombreuses reprises. des sollicitations qui sont restées sans réponse. Il souhaite que l’industrie pharmaceutique française soit mobilisée pour son pays.


Il y a une loi, la loi d’urgence sanitaire, qui permet de réquisitionner tout biens et services permettant la lutte contre cette catastrophe sanitaire 


Dans son communiqué le député se demande à quoi et à qui sont destinés les tests de détection fabriqués dans le laboratoire BioMérieux de Verniolle (09).

Le groupe BioMérieux, que nous avons contacté affirme que les nouveaux tests BIOFIRE COVID-19 sont bien fabriqués aux Etats-Unis. Le laboratoire de Verniolle fabrique une autre variété de tests : des tests de séries, appelés ARGENE SARS-COV-2 R-GENE, plus complets mais dont les résultats sont moins rapides. Des tests qui devraient obtenir l'agremment CE d'ici quelques jours.

Le nouveau test, BIOFIRE COVID-19, produit aux Etats-Unis, devrait être bientôt disponible en France nous précise le laboratoire bioMérieux, sans toutefois donner de dates. 

Contactée par France 3 Occitanie, la députée (LREM) de Haute-Garonne Monique Iborra indique ce dimanche 29 mars qu'un "plan national a été mis en place avec un renforcement des approvisionnements avec les industriels. "Evaluons avant de réquisitionner dit la parlementaire."

La députée (France Insoumise) de l'Ariège, Bénédicte Taurine estime que si la réquistion est "le moyen de faire en sorte que l'industrie pharmaceutique produise les médicaments dont nous avons besoin, alors pourquoi pas!"
 

Le gouvernement veut augmenter les capacités de dépistage 

La France va monter en régime pour réaliser les tests détectant le coronavirus, avec "50.000 tests" classiques par jour d'ici fin avril, auxquels s'ajouteront "plus de 100.000" tests rapides par jour "au mois de juin", a déclaré samedi le ministre de la Santé Olivier Véran.

Les tests rapides "permettront d'avoir un résultat rendu en quelques minutes, 10, 15, 20 parfois 30 minutes selon les tests considérés", a-t-il dit.
Ces nouveaux tests rapides sont en cours d'élaboration, voire "sont désormais opérationnels pour certains d'entre eux", a poursuivi le ministre, en citant des recherche en France, aux Etats-Unis, au Japon ou en Corée du Sud.
"Toutefois, avant de les déployer, il faut s'assurer de leur efficacité", a-t-il souligné.


 
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