De nombreux migrants interpellés en Corse sont envoyés en centre de rétention à Toulouse via Paris. Déjà 14 personnes depuis le début de l'année selon la Cimade. Elles sont ensuite renvoyées vers l'Italie ou l'Espagne.
Des pratiques illégales et absurdes ! La Cimade entend ainsi dénoncer le sort réservé à des migrants interpellés en Corse.
Selon l'association d'aide aux réfugiés et demandeurs d'asile, les préfectures de Corse traitent en effet des migrants "au mépris du droit et du bon sens".
Depuis le début de l'année, 14 personnes interpellées en Corse ont été placées en rétention à Toulouse (au centre de Cornebarrieu). Elles ont d'abord passé 48 heures dans un local de rétention à Bastia puis elles ont été acheminées vers Toulouse en avion en passant par Paris sous escorte policière.
"A Toulouse, explique la Cimade, ces personnes doivent attendre pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines avant d’être renvoyées vers l’Italie ou l’Espagne où certaines résident tout à fait régulièrement."
"Ces personnes n’ont commis aucun délit, le plus souvent elles sont venues en Corse avec les entreprises italiennes qui les emploient. D’autres venues pour de simples visites familiales sont arrêtées dans le port ou sur la voie publique lors d’un contrôle d’identité", précise l'association.
Pour la Cimade, "ces procédures sont tant financièrement qu’humainement, très coûteuses. Elles sont particulièrement absurdes et inefficaces. Elles traumatisent durablement les personnes qui en sont victimes et qui sont privées de liberté."
La semaine dernière la Cimade avait dénoncé une pratique illégale qui consiste à organiser des audiences de justice par vidéo.