Un migrant s'est donné la mort vendredi au centre de rétention de Toulouse-Cornebarrieu. La Cimade dénonce "des prisons qui ne disent pas leur nom"
Il s'appelait Karim, avait 31 ans et était détenu au Centre de rétention administrative (CRA) de Toulouse-Cornebarieu depuis plus d'un mois.
Une enquête judiciaire a été ouverte après son suicide, constaté vendredi à 17H40 au CRA, selon la préfecture de la Haute-Garonne.
Selon l'association "Le cercle des voisins du centre de Cornebarrieu", qui vient en aide aux détenus, Karim serait Tunisien, et était arrivé au CRA vers la mi-août.
Trop de détenus dans le centre de Cornebarrieu, selon le Cercle des voisins
Ce migrant, dont la rétention administrative avait été prolongée de 15 jours dimanche, se serait donné la mort par pendaison.
L'association évoque une "probable faille de sécurité" dû à un nombre "trop important de retenus". "Il y a trop de monde dans ce centre : les policiers sont débordés, tout le monde est débordé" explique un memebre de l'association.
Situé en bordure des pistes de l'aéroport Toulouse-Blagnac, le CRA de Toulouse-Cornebarrieu a enfermé 1.069 personnes en 2017, selon le rapport annuel de la Cimade publié au mois de juin.
Le responsable national de la rétention pour la Cimade était samedi l'invité du 19/20 de France 3 Midi-Pyrénées, lors duquel il a dénoncé "des prisons qui ne disent pas leur nom":