Coupe du monde de rugby 2023 : les relations privilégiées du club de Toulouse avec le Japon

Kakeru Okumura est le joker coupe du monde du Stade Toulousain. Le Japonais est arrivé au coeur de l'été pour progresser. Il est le 2ème joueur du pays du Soleil-Levant à porter les couleurs du champion de France en titre.

L'équipe du Japon a pris ses quartiers à Toulouse où elle va disputer deux rencontres : ce dimanche à 13h face au Chili puis les Samoa, le 28 septembre. 20 à 30 000 supporters nippons sont attendus dans la ville rose pour l'occasion. 

20 à 30 000 supporters attendus

Le Japon, quart-de-finaliste de la Coupe du monde 2019 à domicile après avoir battu des nations majeures comme l'Ecosse (28-21) et l'Irlande (19-12), espère une nouvelle fois déjouer les pronostics au sein d'un groupe D où les "Brave Blossoms" devront écarter l'Angleterre ou l'Argentine pour confirmer leur statut de trouble-fête. Le Chili et les Somoa semblant un ton en dessous.

Les Nippons s'appuieront sur leurs individualités, parmi lesquelles l'arrière Kotaro Matsushima, le troisième ligne Kazuki Himeno ou le talentueux trois-quart centre Tomoki Osada.

Takeshi Hino, le 1er

Le Stade Toulousain a depuis longtemps des relations privilégiées avec le pays du Soleil-Levant. Un partenariat avec Shizuoka Blue Revs (anciennement Yamaha Jubilo) permet aux deux clubs de multiplier les échanges. En 2019, Toulouse avait recruté le talonneur Takeshi Hino. Il était devenu le chouchou du public.

La venue de l'Australien Richie Arnold, qui appartenait au club japonais, entrait déjà dans cet accord tout comme les prêts à l'époque pendant quatre mois au Yamaha Jubilo de deux jeunes, le 2e ligne Yannick Youyoutte, 19 ans et le 3e ligne Karl-Robin Malanda, 20 ans.

Les nombreux joueurs du Stade Toulousain sélectionnés en équipes nationales autorisent pendant la coupe du monde 2023 la signature temporaire de jokers. Kakeru Okumura, vice-capitaine des Shizuoka Blue Revs, est arrivé au cœur de l'été sur les bords de la Garonne. C’est sa toute première expérience en France, la découverte de nouvelles méthodes de travail, l’exigence d’un club dont il connaît le palmarès.

Alors forcément c’est un sacré challenge. "J'avais un peu d'appréhension, c'est le meilleur club français. je me disais: "est-ce que je vais être au niveau, à la hauteur. Oui, j'avais quelques craintes mais surtout beaucoup d'envies."

J'avais un peu d'appréhension, c'est le meilleur club français. Je me disais: "est-ce que je vais être au niveau, à la hauteur. Oui, j'avais quelques craintes mais surtout beaucoup d'envies."

Kakeru Okumura

Arrière, ailier et même buteur, la polyvalence de ce jeune joueur a séduit le staff toulousain. Des qualités qui ont permis à Kakeru d’être sélectionné avec le National Développent Squad, l’antichambre de l’équipe nationale japonaise. "Il a les qualités qu'on connaît des joueurs japonais. Techniquement plutôt à l'aise, plutôt rapide. Il compense un manque de densité physique par toutes ces qualités-là," analyse Clément Poitrenaud, entraîneur des 3/4 du Stade Toulousain. 

Le club français le plus titré (22 fois champions de France et 5 fois vainqueur de la coupe d'Europe) entend poursuivre sa collaboration avec le club japonais.

"Clairement, ils nous ont présenté leur projet de développement. Ils nous ont beaucoup questionnés sur les manques qu'ils avaient et comment avec l'aide de notre part, ils pouvaient compléter, que ce soit sur le développement économique, le développement sportif, sur une structuration en termes d'école de rugby, car ils n'ont pas ça là-bas," explique Jérôme Cazalbou, manager du haut niveau au Stade Toulousain. 

Avec Sophie Pointaire

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