Airbus indique dans un communiqué qu'il n'y aura aucun recours aux licenciements forcés malgré les conséquences économiques du Covid-19. L'annonce a été faite aux salariés le 3 mars lors d'une réunion du comité d'entreprise européen.
Airbus ne devrait pas licencier de personnel en France malgré la crise sanitaire. Dans un communiqué, l'avionneur européen indique que "Grâce à l'efficacité de toutes les mesures sociales déployées jusqu'à présent, Airbus ne voit pas la nécessité de mettre en œuvre des licenciements forcés en France, en Allemagne et au Royaume-Uni".
Dans un courrier adressé aux salariés, Thierry Baril le DRH d'Airbus explique :
Nous avons déployé toutes les mesures sociales à notre disposition, telles que les départs volontaires, les retraites anticipées, la mobilité interne ainsi que les mesures de soutien des gouvernements, dont le chômage partiel ou le financement de la recherche et technologie permettant de préparer l'avenir de l'aviation durable.
Zéro licenciement sec à une condition
Cette annonce est malgré tout réalisable à une seule condition : que des salariés soient prêts à accepter des mobilités internes. Selon le syndicat Force Ouvrière, il resterait à trouver 120 mobilités dites “guidées” d'ici la fin du mois de mars, principalement sur Toulouse.
Pour F.O : "C'est un soulagement"
Une condition qui n'inquiète pas le principal syndicat d'Airbus. Jean-Sébastien Seigné, le secrétaire général FO opérations Toulouse réagit :
C'est un soulagement. Une satisfaction du travail de négociations entamé il y a plusieurs mois. On revient de loin alors que l'on craignait 3 000 suppressions de postes sur Toulouse.
L'effondrement du trafic aérien (65% des avions sont encore cloués au sol) a contraint le groupe aéronautique à réduire ses cadences de production d'avions commerciaux de près de 40%.