Covid-19 : le cas de variant indien détecté en Lot-et-Garonne a été séquencé au CHU de Toulouse

Le premier cas du variant indien annoncé en France a été séquencé à Toulouse. C’est le laboratoire de virologie du CHU qui a confirmé sa présence sur notre territoire. Une technique qui permet aussi désormais de suivre au plus près l’épidémie. Explications.

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C’est le laboratoire du professeur Jacques Izopet qui a identifié officiellement la présence du variant indien détecté chez une habitante de Villeneuve-su-Lot qui rentrait de voyage. Le virologue nous explique comment l’opération a été menée.

Une fois un test PCR révélé positif, il existe plusieurs techniques pour pousser son analyse. « Dans le cas des variants anglais, sud-africains ou brésiliens, la technique du criblage peut suffire » explique le virologue toulousain. Ce test doit être réalisé moins de 36 heures après les résultats et permet de détecter la présence d’un variant.

Il existe très peu de données objectivées sur les caractéristiques de ce variant indien

Jacques Izopet, virologue, CHU Toulouse

"Pour le variant indien, seul le séquençage permet de le caractériser " confirme Jacques Izopet. Cette opération permet d’analyser les génomes du virus et identifier l’éventuelle émergence de nouveaux variants.

"Il existe très peu de données objectivées sur les caractéristiques de ce variant indien " explique le chef du service virologie du CHU. "Il s’est propagé de façon importante en Inde, mais il est difficile d’extrapoler à d’autres pays pour savoir comment il va se comporter".

Encore temps de contrer sa propagation ?

"On n’a pas non plus d’argument pour dire qu’il serait plus virulent » tempère le scientifique. « Il y a une situation très difficile en Inde dans les hôpitaux mais ça peut aussi être dû aux limités du système de soin là-bas. Même si " tout virus peut, à un moment donné, échapper à une réponse immunitaire intérieure ou vaccinale", il semblerait que nous n’en soyons pas encore là.

Ce vendredi le variant semble avoir été détecté dans d’autres régions de France. Mais est-il pour autant trop tard pour contrer sa propagation ? "Je ne pense pas" estime Jacques Izopet. "La vigilance est activée. Avec la surveillance virologique effectuée via les séquençages, et les enquêtes flash menées sur le territoire, il n’est pas trop tard pour agir".

Encore 10% de tests positifs

Pour cela les personnes atteintes doivent être isolées de manière efficace. Même si les derniers chiffres semblent montrer une stagnation de l’épidémie, le taux de positivité aux tests, à Toulouse notamment, reste élevé, à près de 10%.

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