A Toulouse, les sous-traitants de l'aéronautique connaissent leurs premières fermetures en raison du Covid-19. La société SimAir va supprimer 49 postes et fermer son usine de Colomiers. Latelec, filiale du groupe Latécoère, va licencier 160 personnes et stopper son unité de production de Labège.
"Colomiers et Toulouse cela peut devenir des villes mortes, si rien ne se passe vraiment. Car il y a des milliers et des milliers d’emplois qui sont concernés." Le constat d'Arnaud Robin, membre du collectif des salariés de l’aeronautique, est amer. Les deux hangars auprès desquels il se trouve, à Colomiers, à quelques pas d'Airbus, sont un symbole. Ils vont prochainement fermer.
Des syndicats et employés mutiques
Leur propriétaire, le sous-traitant SimAir est officiellement la première usine du secteur de l'aéronautique à Toulouse à mettre la clé sous la porte. Une conséquence directe de la crise du Covid-19. Face à la situation, syndicats et employés se retranchent dans le mutisme. Personne ne souhaite communiquer.⚠️ 2 fermetures d'usines dans l'aéronautique viennent de tomber !!
— Gaëtan Gracia (@GaetanGracia) October 5, 2020
(Les 2 premières à ma connaissance)
Le groupe BT2I ferme Caromar (56 salariés) et Simair-Colomiers (40 salariés).
Toutes deux à Colomiers proche de Toulouse.
Les locaux de Latelec sont eux de l'autre côté de Toulouse, sur la commune de Labège. Cette filiale du groupe Latécoère représente le pôle câblage du groupe. L'entreprise est spécialisée dans les systèmes d'interconnexion pour les domaines aéronautique, spatial et défense. Latelec va elle aussi fermer son unité de production et réduire ses effectifs des services supports.
Entre 130 et 160 licenciements
"La fermeture du site de l'unité de production de câble est liée à la crise sanitaire du coronavirus et aux cadences de nos principaux clients qui ont été réduites" souligne Eric Deshayes représentant syndical Latelec.Les principaux clients de Latelec sont Airbus et Dassault. Les représentants syndicaux vont se rassembler demain matin jeudi 8 octobre pour démarrer des négociations qui devraient durer 4 mois.C'est entre 130 et 160 emplois sur 470 qui vont disparaître sur la région toulousaine, 4 ans après la fermeture du site de Tarbes.
Selon le syndicaliste, l'unité de production de câble devrait être transférée sur d'autres sites en France et à l'étranger. Les fermetures des usines de SimAir et Latelec ne sont sûrement pas les dernières que vont subir dans les prochains mois Toulouse et sa région.L'objectif est de réduire le nombre de licenciements et de savoir le nombre d'effectif qui va rester au service support. Nous allons rentrer en négociations pour sauvegarder de l'emploi, essayer de développer une activité partielle longue durée et revoir les départs volontaires.