Covid : la protection contre Omicron plus compliquée selon une étude du CHU Toulouse

D'après une étude des virologues du CHU Toulouse, il faut 2,4 fois plus d'anticorps pour se protéger du variant Omicron que du variant Delta. La vaccination a donc une action plus limitée contre le nouveau variant, ce qui explique sa diffusion massive dans la population.

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On savait le variant Omicron plus contagieux que le Delta. Une récente étude du CHU de Toulouse publiée dans la revue  "Journal of infection" le confirme.

Selon cette étude toulousaine, "les concentrations d’anticorps nécessaires à la protection contre Omicron sont 2,4 fois plus élevées que contre Delta". Conséquence par rapport à la vaccination, explique l'étude : "Ces concentrations d’anticorps conférées par la vaccination ont une action plus limitée face au variant Omicron, expliquant la diffusion massive de ce variant dans la population.

Etude menée sur plus de 2000 personnes

Cette étude a été menée sur 1169 patients infectés par le variant Omicron entre décembre 2021 et janvier 2022 et 1169 autres patients infectés par le variant Delta entre septembre et décembre 2021.

Dans chacun des deux groupes, 22.1% des patients avaient reçu une dose de vaccin, 73.5% avaient reçu deux doses et 4.4% d’entre eux avaient un schéma vaccinal complet (trois doses). 

L'effet de la vaccination plus limité contre Omicron

Si l'on rentre dans les chiffres, les résultats de l’étude montrent que "90% des infections à Omicron se produisent jusqu'à des concentrations de 6967 BAU/ml, contre 2905 BAU/ml pour 90% des infections à Delta et 1098 BAU/ml pour 90% des infections au variant Alpha".

En clair, il faut plus d'anticorps pour résister à Omicron. 

Ces résultats ne remettent absolument pas en cause l'efficacité de la vaccination contre les formes graves de Covid-19. En outre, ils expliquent pourquoi les vaccins actuels limitent plus difficilement la diffusion du variant Omicron dans la population.

Chloé Dimeglio, biostastisticienne au sein du service de virologie du CHU de Toulouse

Toutefois, selon le Pr Pierre Delobel, chef du service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Toulouse "l'étude rappelle l’importance de réaliser une troisième dose de vaccin, qui permet d’obtenir des taux d’anticorps très élevés, et donc une meilleure protection croisée contre le variant Omicron. »

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