A partir du mardi 6 octobre 2020, les voyageurs qui empruntent la ligne TGV Toulouse-Paris pourront, s'ils le souhaitent, vérifier leur température avant de monter à bord de leur train. Après un premier test à Paris cet été, la SNCF expérimente ses "bornes santé" en gare Matabiau.
Le geste est tout simple et à peu près aussi rapide que celui de composter son billet. A partir du 6 octobre, les voyageurs volontaires pourront prendre leur température, gare Matabiau à Toulouse, avant d'embarquer dans leur TGV pour Paris. Quelques instants suffiront, 4 secondes exactement, pour mesurer leur température devant une caméra thermique. Déjà testé dans trois gares parisiennes cet été dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, ce dispositif va être expérimenté à Toulouse pendant 10 jours.
Des bornes santé
Le dispositif est réservé aux trains TGV Inoui et Ouigo. Des "bornes santé" seront installées en amont des portes d'embarquement. Equipées de caméras thermiques, elles mesurent la température sans contact.Uniquement sur la base du volontariat
Seuls les voyageurs "majeurs et volontaires" seront soumis au dispositif, insiste la SNCF dans un communiqué. Elle explique qu'au cours de la première expérimentation menée cet été dans trois grandes gares parisiennes, "95% des personnes interrogées se sont montrées favorables à ce dispositif de prise de température.""Cette expérimentation ne présage en rien de la mise en place d'un tel dispositif à l'avenir" explique l'entreprise. Elle doit notamment permettre de "vérifier en conditions réelles la fluidité d'embarquement (...) avant l'accès au train en cas de mise en place d'un contrôle de température avant l'accès à l'embarquement."
Et ensuite ?
Si un voyageur a une température supérieure ou égale à 38,5°C, les agents de la SNCF recevront une alerte sur leur terminal et se rapprocheront du voyageur concerné une fois qu'il aura franchi les portes du train. Ils lui remettront alors un masque chirurgical propre, une dosette de gel hydroalcoolique et lui rappelleront les mesures barrières. S'il le souhaite, il pourra effectuer un deuxième test avec un thermomètre frontal. Il pourra aussi reporter ou annuler son voyage sans frais mais ne se verra en aucun cas empêché de poursuivre son trajet.Données préservées
Pour protéger la vie privée de chacun, explique encore la SNCF, la température mesurée ne sera pas affichée sur l'écran de la borne, ni sur le terminal des agents. Ces derniers recevront une notification uniquement si le seuil retenu est dépassé et ces données ne seront ensuite pas stockées.Pour choisir ce seuil de 38,5°C, la SNCF indique s'être basée sur les avis du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) qui "considère comme normale une plage de température entre 36,8° et 38°C. Toutefois, la température de l'organisme pouvant varier, en dehors de toute pathologie, en fonction de l'heure, de l'émotion ou de l'activité, le seuil choisi pour cette procédure est de 38,5°."
A Toulouse, l'expérimentation sera menée du 6 au 16 octobre 2020, sauf les week-end. Elle aura lieu du 6 au 23 octobre pour la gare de Paris-Montparnasse.