"Oh, j'ai tiré la mauvaise manette" s'est écrié le pilote de l'ATR de TransAsia qui s'était crashé à Taïwan en février dernier faisant 43 morts, selon le rapport d'enquête, alors que l'autre moteur était défaillant. L'avionneur franco-italien ATR basé à Toulouse.
Le pilote d'un ATR de la TransAsia qui s'est abîmé dans une rivière à Taïwan, faisant 43 morts le 4 février 2015, a coupé le seul moteur encore opérationnel de l'appareil alors que l'autre était défaillant, d'après un rapport d'enquête d'étape publié jeudi.
Le vol GE235 de la compagnie taïwanaise s'est abîmé le 4 février dans les eaux glacées d'une rivière peu après son décollage de l'aéroport Songshan de Taipei, avec 53 passagers et cinq membres d'équipage à bord. Seules quinze personnes ont survécu.
Le décryptage des boîtes noires de l'ATR 72-600 à turbopropulseur a permis de révéler que quelques secondes avant l'accident, le pilote avait déclaré: "oh, j'ai tiré sur la mauvaise manette", d'après l'enquête réalisée par le Conseil de sécurité de l'aviation civile.
D'après les enquêteurs, le seul moteur encore opérationnel de l'appareil a alors été coupé alors que l'autre moteur avait perdu de la puissance. Des images amateur spectaculaires ont montré l'appareil en train de perdre de l'altitude et de dévisser, puis heurter une autoroute et plonger dans une rivière.
L'ébauche de ce rapport devrait être rendue publique en novembre et l'enquête définitive est attendue en avril 2016. L'appareil avait pour destination Kinmen, petite île côtière située à proximité du continent chinois mais contrôlée par Taïwan.
A la suite de cet accident, l'Autorité de l'aviation civile (AAC) avait ordonné aux pilotes de TransAsia de subir un test oral sur les procédures d'urgence de base en vigueur sur les ATR.
ATR est une compagnie franco-italienne dont le siège et les principales usines sont basées à Toulouse.