Une étude récente de l'INSEE le prouve : depuis la crise du Covid, la vie à la campagne séduit de plus en plus de personnes. Les chiffres sont éloquents : de plus en plus d'habitants d'Ile de France viennent s'installer en Occitanie. Quant aux Toulousains, ils ont tendance à déserter la ville pour se mettre eu vert.
Les territoires ruraux attirent davantage depuis la crise du Covid. Tel est le constat d'une étude réalisée par l'INSEE sur la période entre 2019 et 2022. " Entre 2019 et 2021, le gain d’attractivité est important dans l’arrière-pays méditerranéen ainsi que dans les départements ruraux. Les habitants sont toujours plus nombreux à quitter les grands centres urbains dont les périphéries s’étendent." explique l'Institut national de la statistique et des études économiques en préambule.
#MigrationsRésidentielles | En #Occitanie, une des régions les plus attractives de #France, la dynamique migratoire profite au rural et aux petites villes depuis la crise Covid.
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L'Occitanie bénéficie toujours d'une forte attractivité. Entre 2019 et 2021, les arrivées ont progressé 5 fois plus vite que les départs. En 2021, il y a eu 130.000 arrivées pour 90.000 départs. Ce qui fait un différentiel de 40.000 habitants. Aujourd'hui encore, notre région l'une des régions les plus attractives de France, derrière la Bretagne et la Nouvelle-Aquitaine.
Forte attractivité
Deux catégories de personnes viennent s'installer dans notre région, comme l'explique Hervé Le Grand, Directeur régional adjoint de l'INSEE - Occitanie : " D'abord les jeunes, les étudiants qui sont attirés par les grandes écoles et les possibilités d'y faire leurs études. Mais aussi les jeunes actifs, car notre région, avec l'aéronautique, offre des possibilités multiples". L'autre catégorie concerne les adultes en fin de carrière ou les jeunes retraités. "Eux viennent chercher le soleil et la qualité de vie qu'offre notre région" explique Hervé Le Grand.
Depuis le COVID, notre région voit donc sa population croître. Et beaucoup de nouveaux arrivants viennent d'Ile de France."Les nouveaux arrivants en provenance d’Île-de-France sont plus nombreux en 2021 qu’en 2019, leur nombre augmente trois fois plus que celui des arrivants des autres régions" explique l'INSEE dans son étude. Concrètement, entre 2019 et 2021, un nouvel arrivant sur 4 en Occitanie, est venu de la région la plus peuplée de France.
#MigrationsRésidentielles | En 2021, plus de 30 000 Franciliens se sont installés en #Occitanie. La grande majorité sont des personnes en âge de travailler, emménageant pour moitié dans les aires d’attraction des villes de #Toulouse et de #Montpellier.
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"Les Franciliens qui viennent s'installer chez nous, cherchent à améliorer leur qualité de vie. Dans une région beaucoup plus abordable que l'Ile de France. Et pour d'autres, c'est là aussi l'attractivité économique de l'Occitanie qui fait la différence" explique Hervé Le Grand, le Directeur régional adjoint de l'INSEE - Occitanie.
L'attrait de la campagne
Autre fait marquant de cette étude : la tendance qu'ont les Toulousains et les Montpellierains à quitter la ville pour la campagne. Entre 2019 et 2021, les départs de ces pôles urbains ont augmenté de 11%. "Là aussi, il y a une quête de qualité de vie, de sortir des pôles urbains pour profiter de la campagne ou des petites villes rurales" détaille Hervé le Grand de l'INSEE. Une migration vers la ruralité qui s'explique aussi par le télétravail, héritage de la période COVID. "Aujourd'hui, les salariés qui peuvent profiter de ce dispositif, n'hésitent plus à partir" rappelle-t-il.
Quitte à partir, autant partir s'installer loin... Cela semble être le mot d'ordre pour les Toulousains qui privilégient les zones situées à plus de 60 km de leur ville d'origine, quand les habitants de Montpellier eux semblent être plus attirés par des communes distantes de 30 à 60km.
L'explication est d'ordre économique là aussi. "Autour de Toulouse, la zone est déjà très urbanisée et les prix de l'immobilier sont assez élevés; ce qui pousse les gens à partir plus loin. L'arrière-pays montpelliérain est moins urbanisé, ce qui permet aux familles de rester plus proches de ce pôle urbain" explique Hervé Le Grand.