Entre 2019 et 2021, avant et après le Covid, l’attractivité de la région Occitanie s'est renforcée. Les habitants sont toujours plus nombreux à quitter les grands centres urbains de Toulouse et Montpellier pour des départements ruraux. S'ajoute à ce phénomène, le nombre de citadins en provenance d'Ile de France, il augmente trois fois plus que celui des arrivants des autres régions.
40 000 habitants de plus en Occitanie en 2021. En 2019, avant l'épidémie de Covid, ils n'étaient que 30 000. En 2021, les échanges migratoires entre l'Occitanie et les autres régions de France sont largement excédentaires. Un chiffre qui fait de l'Occitanie une des régions les plus attractives de France derrière la Bretagne et la Nouvelle-Aquitaine. C'est le résultat d'une étude de L'Insee, l'institut national de la statique et des études économiques, qui a comparé les mobilités avant et après le Covid.
Une dynamique qui profite d'abord aux petites communes et aux campagnes
Depuis le Covid, les petites villes d'Occitanie sont particulièrement attractives. Le nombre d’arrivées y augmente plus que le nombre de départs. En 2021, on comptait dans ce type de commune 117 arrivées pour 100 départs. Ils n'étaient que 25 en 2019.
C'est le cas à Foix, en Ariège, à Graulhet dans le Tarn ou encore à Limoux, Prades ou Marseillan.
Dans le même temps, les grands centres urbains comme Toulouse et Montpellier font face à plus de départs que d'arrivées. Les espaces urbains dans leur ensemble n’attirent pas autant que les espaces ruraux. On le voit sur ce graphique. Il représente le nombre d'arrivées pour 100 départs en Occitanie selon le type d'espace :
Les néo choisissent les zones périurbaines plus que les grandes villes
Si les nouveaux arrivants ne s'installent que très peu dans les grandes villes, il existe une attractivité des zones périurbaines autour de Toulouse, d'Albi, de Castres, de Carcassonne, de Saint-Gaudens et d'Auch. Ces installations de nouveaux arrivants, parfois éloignées des grands pôles d'emploi sont facilitées par le développement du télétravail.
Un choix souvent lié au cadre de vie, mais souvent imposé par les coûts élevés de l'immobilier dans les grands centres urbains. Ces grandes villes enregistrent d'ailleurs 80 arrivants pour 100 partants.
En Occitanie, 1 arrivant sur 4 vient d'Ile de France
En 2021, plus de 30 000 Franciliens se sont installés dans la région Occitanie. Entre 2019 et 2021, ces arrivées en provenance d’Ile-de-France ont fortement augmenté : 20 %, c'est trois fois plus que les arrivées depuis d’autres régions françaises.
La moitié emménagent dans les aires d’attraction des villes comme Toulouse et Montpellier. Les départements du littoral méditerranéen attirent également de nombreux Franciliens, particulièrement ceux âgés de 50 ans ou plus. L'autre moitié s'installe dans des départements ruraux.
La hausse est particulièrement forte dans les départements suivants :
- Lozère : +60 %
- Aude : +40 %
- Gers : +30 %
- Lot : +30 %
Dans l’Hérault, les arrivées depuis l’Ile-de-France progressent dix fois plus que celles venant des autres régions.
Les Franciliens qui s’installent dans les départements ruraux sont plus âgés que ceux qui emménagent dans un département urbain, 43 ans en moyenne contre 37 ans.
Ces éléments proviennent d'une étude réalisée par l'Insee sur les flux migratoires entre l'Occitanie et les autres régions de France. Elle est publiée ce jeudi 3 octobre 2024.