VIDEO. De nouvelles traces d'un environnement propice à l'apparition de la vie sur Mars, une avancée majeure pour la science

Une petite équipe mais une grande mission : des scientifiques du CNRS, des universités Toulouse III –Paul Sabatier, Claude Bernard Lyon 1, en partenariat avec une équipe américaine, la NASA et le Centre National d’Etudes Spatiales ont fait une découverte majeure : les traces d’un environnement qui pourrait permettre l’apparition de la vie sur Mars. Leurs conclusions paraissent ce mercredi 9 août 2023 dans la prestigieuse revue scientifique Nature.

« Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité ? » C’est un petit groupe, une dizaine de scientifiques français et américains, qui a fait une découverte majeure concernant la planète Mars.

Ils ont constaté des témoins fossiles d’un climat cyclique sur la planète distante de 200 millions de kilomètres de la Terre, c'est-à-dire un cycle organisé en saisons sèches et humides comme sur la Grande Bleue. Ces travaux ouvrent de nouvelles perspectives de recherche sur l’origine de la vie, dont les vestiges ont disparu sur Terre.

Comme l’indique un communiqué de presse du CNRS, des dépôts de sels formant un motif hexagonal dans des couches sédimentaires datées de 3,8 à 3,6 milliards d’années ont été découverts, comme on peut le constater dans la photo ci-dessous.

« Semblables aux hexagones observés dans des bassins terrestres à l’assèchement saisonnier, ils constituent les premiers témoins fossiles d’un climat martien cyclique, régulier et de longue durée, organisé en saisons sèches et humides. En permettant aux molécules d’interagir à différentes concentrations et de manière répétée, des expériences indépendantes en laboratoire ont montré que cet environnement offre les conditions idéales pour former des composés complexes précurseurs et constitutifs du vivant tel que l’ARN. »

Le reportage de Marie Martin et Marleen Beisheim pour France 3 Occitanie

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Des chercheurs toulousains viennent de publier de nouveaux travaux sur Mars. Grâce à l'infatigable rover Curiosity, ils ont découvert des témoins d'un climat cyclique similaire à la Terre. Ce qui ouvre de nouvelles perspectives sur la recherche de l'origine de la vie. ©Marie Martin - Marleen Beisheim - FTV

Un cycle de saisons sur la planète rouge

William Rapin, chercheur au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) a dirigé une équipe d’une dizaine de scientifiques qui ont suivi pas à pas l’exploration de Mars par Curiosity et dont l’analyse et l’interprétation des données donne lieu ce mercredi 9 août à la publication de leurs conclusions dans la prestigieuse revue scientifique Nature. Il a pris la direction de cette recherche le jour où l'équipe est tombée sur cette découverte géologique particulière.

Cette dernière va permettre d'investiguer la planète rouge avec l'hypothèse que la vie y serait possible, grâce à la présence de fossiles s'y trouvant qui ne sont plus présents sur Terre et qui pourraient permettre de comprendre l'origine de la vie. Repartir à l'origine de l'origine en somme. Des conclusions révélées ce mercredi 9 août à la publication dans la prestigieuse revue scientifique Nature.

Il s’appelle « Curiosity »

Et il porte bien son nom. Depuis 11 ans, il réside sur Mars qu’il explore patiemment depuis. Ce n’est pas encore un être humain car l’environnement martien est très hostile à l’homme de par son atmosphère très ténue, sa radiation et son grand froid – de - 20 à 0 degrés Celsius en journée, jusqu’à - 120 degrés Celsius la nuit.

C'est « Curiosity », un « rover » de 3 mètres de long, 2 mètres de haut, qui est équipé de toute une série d’instruments pour son avancée sur Mars, dont une caméra chimique franco-américaine, la « Chemcam ».

Envoyé de Cap Canaveral dans l’espace en 2011, il a mis 8 mois et demi à arriver et se poser sur la planète rouge, à l’été 2022. Depuis, il avance et explore, jour après jour, l’environnement martien et plus particulièrement le cratère de Gale qui possède un écosystème particulièrement riche s’étendant sur 150 kilomètres de diamètre et comportant un édifice, une montagne de 6 kilomètres de haut.

Curiosity ne fait pas 35 heures : il embauche tous les jours à 9 heures pour s’arrêter de travailler entre 16h et 17h, avec des horaires réduits le week-end, les équipes terriennes de scientifiques le dirigeant étant en repos. Au quotidien, ce robot roulant ou « astromobile » avance, centimètre par centimètre, exécutant le programme d'activités quotidien envoyé par les scientifiques et enregistrant les données pour pouvoir effectuer son « reporting ».

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