Suite à la confirmation de deux cas de variants parmi le personnel d'une école, une campagne de dépistage massif au Covid a eu lieu les 13 et 14 février, dans le Luchonnais, en Haute-Garonne. 1 581 personnes ont été testées : un résultat satisfaisant, pour l'Agence régionale de santé d'Occitanie.
Récemment, trois campagnes de dépistage massif à l'attention du grand public ont été ou sont organisées en Occitanie, en Lozère, dans le Lot et en Haute-Garonne, dans le secteur de Bagnères-de-Luchon, où deux cas de variant sud-africain venaient d'être détectés.
Samedi 13 et dimanche 14 février, la population de la vallée de la Pique et de la Neste d’Oô, soit les habitants de 33 communes, était donc invitée à se faire tester. 1 581 personnes ont répondu à l'appel, 22 ont été testées positives : un seul variant sud-africain ou brésilien et deux variants anglais ont été confirmés.
Adhésion du public
25 % de la population de ce bassin ont donc été testés en seulement deux jours : "c'est un bon résultat", assure Catherine Choma, directrice de la santé publique en Occitanie. "Cela montre que le public adhère, que tout le monde a compris qu'il faut être actifs dans cette lutte contre le virus".
Comment ces campagnes sont-elles décidées ?
Lozère, Lot et sud de la Haute-Garonne : contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce n'est pas une question de territoire éloigné des métropoles qui dicte la mise en place d'une campagne de dépistage massif, explique Catherine Choma. "Trois éléments sont aujourd'hui déterminants : un taux d'incidence élevé, la suspicion d'un variant et la découverte d'un cluster".
Dans ces cas-là, tout est mis en place le plus rapidement possible, avec l'appui des collectivités, pour tester massivement, poursuit-elle. "On informe tous azimut, là encore avec l'appui des mairies. Et en général, c'est plutôt bien accepté".
Pour quelle efficacité ?
Lorsque le gouvernement avait lancé, en décembre dernier, trois campagnes de ce type, à titre d'expérimentation, dans trois villes du nord de la France, certains épidémiologistes avaient alerté : l'efficacité ne sera importante que si 60 à 70 % de la population concernée sont testés. Mais aujourd'hui, l'Agence régionale de santé d'Occitanie assure : "Cela permet de déterminer plus vite les personnes contaminées pour mieux les isoler". A Bagnères-de-Luchon, ce week-end, toutes les personnes positives se sont vu proposer par l'Assurance Maladie la visite d'un infirmier(e) libéral(e) à domicile afin de les accompagner dans leur phase d'isolement.
Dans le Lot, la campagne de dépistage massif est toujours en cours à Tour-de-Faure où un cluster a été détecté à l'école, avec présence du variant. Un centre a ouvert provisoirement au foyer rural de la commune. Le préfet du Lot invite tout particulièrement les habitants des communes de Tour-de-Faure, Bouziès, Saint-Martin- Labouval, Cénevières, Saint-Cirq-Lapopie, Cabreret, Calvignac, Larnagol, Berganty et Crégols à participer à cette campagne de tests gratuits.
Depuis le début de l'épidémie, de nombreuses campagnes de dépistage ciblée (hôpitaux, Ehpad, écoles, universités...) ont été mises en place en Occitanie. Parallèlement, les opérations Proxitest, soit des services de dépistage qui vont au plus près de la population, dans les territoires les plus éloignées des villes, continuent dans toute la région.