Quelques dizaines de manifestants ont déversé du fumier et du papier devant la cité administrative, placée sous haute surveillance policière, pour dénoncer les "nouvelles lourdeurs administratives" que constituent les "surfaces non agricoles" désormais à déclarer.
Comme mardi soir dans le Tarn, à Castres, Lavaur ou encore Réalmont, comme mardi matin dans les Hautes-Pyrénées devant la préfecture de Tarbes, les agriculteurs de la Haute-Garonne ont fait entendre mercredi après-midi leur colère contre le mécanisme d'évaluation des Surfaces Non Agricoles (SNA).A l'appel des Jeunes Agriculteurs 31, de la FDSEA 31 et de la Coordination Rurale31, entre 150 et 200 manifestants se sont rendus mercredi après-midi devant la Direction départementale du territoire (DDT) de la cité administrative de Toulouse, placée sous haute surveillance policière.
Sur place, ils ont déversé du fumier devant la porte, après avoir jeté des oeufs contre les facades et projeté du papier dans l'escalier pour dénoncer la "paperasserie administrative" dont ils s'estiment victimes.
Après "la baisse des prix, la hausse des charges, le trop-plein de normes et la sur-administration", les agriculteurs se mobilisent pour dénoncer l'obligation qui leur est faite depuis cette année de déclarer leurs SNA, qui regroupent l'ensemble des éléments non agricoles (bâtiments, routes, haies, bosquets, mares...).
Jusqu'à 2015, ces SNA n'entraient pas dans les éléments à déclarer qui conditionnent les aides touchées par les agriculteurs dans le cadre de la Politique Agricole Commune (PAC). Les syndicats estiment que de nombreuses erreurs dans ces évaluations et par conséquent des retards de paiement de la PAC mettent les agriculteurs en difficulté.