Plusieurs centaines de manifestants, entre 3.000 et 4.000 selon les organisateurs, ont défilé ce samedi 20 janvier 2024 à Toulouse contre la loi "'immigration" pour réclamer son retrait et une "politique migratoire d'accueil" en France.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La manifestation intervient à la veille d'une grande journée de mobilisation dimanche contre la loi, dont l'adoption en décembre a provoqué une crise ouverte au sein de la majorité présidentielle. "C'est insupportable de s'en prendre aux plus faibles", a lancé Marianne Delacourt, par une météo glaciale mais ensoleillée à Toulouse.

Venue réclamer l'abrogation de la loi et "dénoncer la préférence nationale, qui est antirépublicaine", la conservatrice de bibliothèque de 58 ans, écharpe multicolore au cou, a confié avoir été "furieuse et triste" lorsque la loi a été votée. 

"Une loi inutile, injuste"

Pablo, un artisan de 34 ans, qui n'a pas souhaité donner son nom de famille, est venu dénoncer "la direction que le pays est en train de prendre". "Ce n'est pas comme ça que je vois la démocratie et la société", a-t-il poursuivi, alertant contre la possibilité que la France se dirige vers "un Etat fasciste". En fin de manifestation, sous les platanes de l'esplanade bordant le jardin des plantes de Toulouse, les pancartes fustigent une loi sur l'immigration porteuse d'un "racisme d'Etat". "C'est dans la peur de l'autre que meurt notre humanité", clame une autre pancarte.

David Robelin, 48 ans, de la CGT INRAE, discute avec d'autres syndicalistes avant que chacun ne rentre chez soi. "L'immigration, c'est une richesse", a-t-il lancé, regrettant une "loi inutile, injuste, qui nous emmène où ? Et vers quoi? On ne va pas se refermer sur nous-mêmes !" "Il va falloir encore lutter pour les droits de tout le monde", a-t-il soupiré. "Lutter ensemble, parce qu'on a tous besoin les uns des autres."

Adopté au forceps par le Parlement le 19 décembre, le texte restreint le versement des prestations sociales pour les étrangers, instaure des quotas migratoires, remet en question l'automaticité du droit du sol et rétablit un "délit de séjour irrégulier".

Le Conseil constitutionnel se prononcera le 25 janvier sur la conformité de cette loi. 

Avec AFP.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information